La Nation Bénin...
Préoccupée par la question du niveau des candidats lors des concours de recrutement dans les professions judiciaires, l’Ecole de formation des professions judicaires (Efpj) a ouvert un cycle préparatoire afin d’aider les futurs candidats à mieux aborder les épreuves des prochains concours. Le lancement du cycle a eu lieu, vendredi 5 avril dernier, au siège de l’école à Abomey-Calavi.
Sur
100 places disponibles lors des trois derniers concours de recrutement des
auditeurs de justice, celles effectivement pourvues n’ont jamais pu dépasser
85. Le plus triste record d’échec a été enregistré en 2020 avec 88 places non
pourvues, soit 12 admis.
Ces statistiques dévoilées par Bernadette Houndékandji Codjovi, directrice générale de l’Ecole de formation des professions judicaires (Efpj), pose le problème de la mauvaise préparation des candidats à ces concours. « En termes de niveau, on constate souvent dans les corrections qu’il y a des problèmes que la formation universitaire n’a pas entièrement résolus…», regrette Yvon Détchénou, garde des Sceaux, ministre de la Justice.
C’est
pour pallier cette situation que l’école a lancé, vendredi dernier, un cycle
préparatoire à l’endroit des potentiels candidats aux concours donnant accès
aux professions judiciaires. Le cycle est ouvert aussi bien en présentiel qu’en
distanciel.
«
Il s’agira en fait de réactualiser notamment les connaissances des futurs
candidats sur des matières en rapport direct avec les épreuves des concours,
matières qu’ils n’ont peut-être plus étudiées depuis plusieurs années en
quittant les bancs de l’université », a fait savoir la directrice de l’école.
Ainsi, l’Efpj entend offrir aux futurs candidats la possibilité de préparer les
différents concours dans les meilleures conditions, d’une part en leur
dispensant des enseignements intelligemment dosés, et d’autre part en faisant
appel, pour les encadrer, à des professionnels avisés, praticiens du droit ou
universitaires, bref des spécialistes reconnus des matières enseignées.
L’objectif in fine étant de maximiser les chances de réussite des candidats à
ces différents concours.
«
Et l’idée ici, c’est de faire en sorte que les futurs candidats (…) aient le
niveau requis pour qu’on ne soit pas obligé de les porter pour avoir accès ces
professions », précise Yvon
Détchénou,
ajoutant que le plus grand défi de l’école est de faire en sorte que ceux qui
passent par ce cycle préparatoire soient, à la fin des concours, des examens,
des personnes qui réussissent. Et pour relever ce défi, les acteurs notamment
les aspirants doivent suivre les règles et observer les obligations de la
formation, exhortent le ministre et la directrice de l’école. « C’est ainsi,
ajoute le garde des Sceaux, qu’on réussira le pari de faire en sorte que le
personnel judiciaire soit en mesure de porter les ambitions de réformes, de
développement de notre système judiciaire… ».
Le
lancement du cycle préparatoire a été fait en présence des futurs candidats aux
prochains concours de recrutement. Ces derniers ont aussitôt démarré les cours
sous la conduite des différents encadreurs.