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Conférences périodiques du MECEFPD: Faire de l’agro-industrie un atout pour l’essor économique du Bénin

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Par   zounars, le 01 juil. 2015 à 01h16

Le ministère d’Etat chargé de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation (MECEFPD) a organisé hier mardi 30 juin, la 13ème édition des conférences périodiques avec pour thème, «Le défi de la promotion des filières agro-industrielles au Bénin». C’est le directeur de cabinet du ministre, Servais Adjovi, qui a procédé au lancement officiel en présence de l’ambassadeur du Nigeria près le Bénin et des acteurs de la chaîne agro-industrielle au Bénin.

Les universitaires, les cadres des ministères, les Organisations de la Société civile, les institutions financières, les partenaires techniques et financiers étaient au rendez-vous de la 13ème édition de la conférence périodique de la direction générale des affaires économiques (DGAE) qui a eu lieu hier mardi 30 juin. Le directeur général des Affaires économiques, Aristide Mèdénou, a annoncé que les réflexions de la conférence d’hier visent, entre autres, la promotion des chaînes de valeur agricole au Bénin.

Pour le directeur de cabinet du ministre d’Etat chargé de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation (MECEFPD), Servais
Adjovi, l’industrialisation des filières agricoles est un grand atout. Or souligne-t-il, l’entrée en vigueur du Tarif extérieur commun (TEC) impose une compétitivité de l’agro-industrie si l’économie béninoise veut tirer un grand profit des opportunités qui s’offrent à lui. « Je peux vous assurer que le gouvernement mettra un point d’honneur pour la mise en œuvre des recommandations de cette 13è conférence périodique », a laissé entendre Servais Adjovi.
Après la cérémonie officielle de lancement de la conférence, Moutairou Ballogoun, directeur de la Prévention de la conjoncture a présenté à l’assistance l’état de l’économie béninoise à fin mai 2015. Il en ressort que le taux de croissance est actuellement de 3,5% contre 3,4% en 2014 à la même période. L’emploi a connu une hausse de
0,6% pendant que le taux d’inflation est de 0,4%. En ce qui concerne la mobilisation des ressources financières, les recettes douanières connaissent un léger retard même si les prévisions sont atteintes à plus de 90%.

Renforcer l’agro-industrie

Bernardin Toto, secrétaire permanent de la Plate-forme nationale des organisations paysannes et des producteurs agricoles du Bénin (PNOPPA-Bénin), a expliqué que dans le contexte béninois où les pertes post-récoltes sont estimées à plus de 36% des productions, il est nécessaire de renforcer l’agro-industrie et l’industrie agro-alimentaire. Seulement, poursuit-il, la politique de développement de l’industrie au Bénin ne favorise pas forcément le développement de l’agro-industrie en raison des coûts élevés des facteurs de production et l’accès limité aux financements. De plus, l’absence d’une plate-forme des acteurs du secteur, la signature des Accords de partenariat économique (APE) et l’entrée en vigueur du TEC ainsi que le degré de fiabilité des données statistiques dans le domaine constituent des points faibles pour la politique agro-industrielle du Bénin. «C’est pourquoi, il est nécessaire de professionnaliser les acteurs au niveau des chaînes des filières, d’accompagner comme cela se doit la production agricole, la transformation industrielle et la commercialisation dans un mécanisme de dynamisation des filières, a martelé Bernardin Toto.
Lawrence Olufèmi Obisakin, ambassadeur du Nigeria près le Bénin a indiqué que son pays est un marché potentiel pour l’agro-industrie du Bénin. «Vous cherchez un marché, le Nigeria est là. L’Etat de Lagos à lui seul fait 30 millions d’habitants. Nous allons tout consommer», a-t-il dit.