La Nation Bénin...
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique agricole, le gouvernement entrevoit une série de réformes qui imposent la création de nouvelles entités. Cela induit également la liquidation ordonnée de plusieurs structures officiant jusque-là dans le secteur agricole.
La vision du gouvernement est de faire du secteur agricole, le principal levier de développement économique et de création de revenus et d’emplois du Bénin. Pour les cinq années à venir, il est projeté la mise en œuvre d’un plan d’investissement massif afin de répondre à l’augmentation des besoins alimentaires et à l’accès aux marchés intérieurs et extérieurs. Il faut donc une rationalisation du cadre institutionnel du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep) et sa mise en conformité avec cette nouvelle vision. Le Conseil des ministres de ce mercredi 30 novembre a entendu une communication conjointe du ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et du ministre de l’Economie et des Finances sur l’implication des réformes du quinquennat dans le secteur agricole sur le cadre institutionnel du ministère en charge de ce secteur. Tenant compte de l’expérience par le passé, « la réalisation de ces objectifs passe par une amélioration significative de la performance du dispositif d’administration du secteur agricole et du système d’accompagnement des acteurs directs de filières agricoles et du secteur rural », estime le ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki, secrétaire général de la Présidence.
Le gouvernement a donc décidé de la création de sept pôles de développement agricole, de sept agences territoriales de développement agricole et de douze directions départementales du Maep. Selon ses explications, « la direction départementale représente la structure déconcentrée du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche ». L’Agence territoriale de développement agricole constitue l’organe de gestion du pôle de développement agricole et sa mission est de mettre en œuvre la politique agricole et d’initier les actions propres à promouvoir les filières porteuses spécifiques au Pôle. « Le gouvernement a également fait l’option claire de recentrer l’Etat sur ses rôles régaliens et de mieux faire jouer au secteur privé son rôle dans le développement économique du Bénin », précise le ministre d’Etat.
Liquidation ordonnée des quatre établissements
Le Conseil des ministres a aussi tiré les conséquences de ces différentes orientations et réformes sur le cadre institutionnel préexistant dans le secteur agricole. Puis, par souci de cohérence, de rationalisation et d’efficacité optimale, il voudrait éviter « une superposition fonctionnelle » des nouvelles créations et des structures telles que la Société nationale de promotion agricole (Sonapra), la Centrale d’achat des intrants agricoles (CAIA-SA), l’Office national d’appui à la sécurité alimentaire (Onasa) et l’Office national de stabilisation et de soutien des prix des revenus agricoles (ONS). De l’avis du gouvernement « les fonctions de ces quatre structures ne sont plus pertinentes au regard de celles des directions départementales, des pôles de développement agricole et des agences territoriales de développement agricole ». Le Conseil a donc autorisé la liquidation ordonnée de ces quatre établissements par ailleurs, le Fonds national de développement agricole (FNDA) comme l’un des principaux instruments de financement agricole?