Construction de l’hôpital de zone Savè-Ouèssè: Le Fonds saoudien satisfait de l´évolution des travaux

Vaste, beau à travers sa structure architecturale, verdoyant et doté de matériels et équipements modernes, l’hôpital de zone Savè-Ouèssè est presque achevé. Une délégation du Fonds saoudien pour le développement, principal bailleur du projet, accompagnée par Zul-Kifl Salami, ancien ministre d’Etat et chargé de mission du chef de l’Etat, a pu constater l’état avancé des travaux ainsi que la qualité du joyau, mercredi dernier, à Savè.

A leur arrivée, la délégation et l’ancien ministre d’Etat ont été accueillis en grande pompe par le directeur général, les membres du conseil d’administration ainsi que le personnel de l’hôpital. «Ce projet est une initiative de référence pour la coopération entre le Bénin et l’Arabie saoudite. Il se situe au cœur même des préoccupations du chef de l’Etat, Patrice Talon, qui a annoncé que son second mandat est hautement social; une optique qui intègre, entre autres, l’éducation, la microfinance mais surtout la santé… », indique le ministre d’Etat.

Après les civilités, la délégation a visité le bloc administratif et la quinzaine de services hospitaliers dont la Médecine, l’Orl, l’Ophtalmologie, la Stomatologie et la maternité, entièrement équipés. L’hôpital de zone Savè-Ouèssè compte 115 agents toutes catégories confondues, avec un taux de fréquentation de 55 % de la population. Il est déjà fonctionnel en grande partie, en attendant l’achèvement des quelques travaux en cours, qui sera suivi de son inauguration dans quelques semaines. Vu la position géographique de Savè par rapport au Nigeria, certaines populations du grand voisin de l’Est viennent également se faire soigner au niveau de l’hôpital, informent les responsables des lieux.

« Il ressort de ce tour que dans l’ensemble, le projet a beaucoup évolué et l’objectif est pratiquement atteint, car il reste encore quelques étapes à franchir… », résume Pascal Cossi Bognon, directeur de l'hôpital de zone de Savè, au terme de la visite des locaux. «Nous sommes vraiment contents et satisfaits de tout ce que nous avons vu ici : des infrastructures et équipements modernes pour servir les populations. Nous sommes heureux de voir tout ça… », s’est réjoui Abdulrahman Al Harbi, membre de la délégation saoudienne. La mission repart ainsi satisfaite de l’évolution des travaux.

Des équipements modernes auréolent...

 Coopération au beau fixe

 L’histoire de l’hôpital de zone Savè-Ouèssè est un beau voyage entre les autorités du royaume d’Arabie saoudite, le Fonds saoudien pour le développement et le gouvernement béninois, assure Zul-Kifl Salami. Près de sept milliards ont été débloqués par la partie saoudienne pour la construction de la formation sanitaire plus un apport d’environ trois milliards de la part du Bénin. « Cet hôpital est un bijou, vous l’avez entendu dans les commentaires de la délégation saoudienne. C’est réellement un joyau de notre coopération avec le royaume d’Arabie saoudite », apprécie le ministre d’Etat.

Après l’inauguration de l’hôpital, des équipes du bailleur peuvent venir à tout moment, peut-être dans un an, deux ou trois ans, pour évaluer l’impact du projet sur les populations afin de s’assurer que les objectifs fixés à terme ont été atteints. Cela fait partie de la doctrine du cycle du projet, indique le chargé de mission du chef de l’Etat.

L’hôpital de zone fonctionne non pas sans quelques difficultés. Son directeur et le maire de Savè profitent du passage du bailleur pour plaider en faveur de la résolution des problèmes rencontrés. «L’accès à la morgue par la voie extérieure est très difficile du fait du non aménagement de cette voie. De même, l’installation de la centrale solaire serait un atout pour l’hôpital qui pourra ainsi assurer la continuité des soins en cas de coupure d’électricité. Vu l’envergure de l’hôpital et la qualité des équipements, il serait souhaitable et parfait si l’installation d’un appareil de scanner plus évolué que l’existant devenait réalité…», liste le directeur de l’hôpital. Les bénéficiaires plaident également pour l’autonomisation de l’hôpital en eau, indépendamment de l’eau fournie par la Soneb. Dénis Oba Chabi, maire de Savè, plaide en outre pour que l’hôpital, vu ses services et ses équipements modernes, soit érigé en un centre hospitalier universitaire départemental. La délégation saoudienne a promis d’étudier ces doléances et de voir s’il y aurait un reliquat de prêt du projet qui permettra de couvrir les besoins exprimés par les bénéficiaires.