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Contrôle des véhicules administratifs abusivement utilisés: Revoir les textes afin que les sanctions suivent

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Par   Eric TCHOGBO, le 29 nov. 2015 à 21h48

Contrôle des véhicules administratifs abusivement utilisés: Revoir les textes afin que les sanctions suivent

Le samedi 28 novembre dernier, la Direction générale des matériels et de la logistique (DGML) a organisé un contrôle inopiné à travers la ville de Cotonou et ses environs. Sur 90 véhicules administratifs contrôlés, 4 sont en situation irrégulière. Face à l‘utilisation abusive de ces véhicules qui perdure, la DGML entend passer à la vitesse supérieure.

Les véhicules administratifs destinés aux services de l’Etat sont, depuis plusieurs années, abusivement utilisés. Les week-end, à des fins personnelles, par des agents qui ne sont pas en mission ou autorisés à les utiliser. C’est pourquoi, pour freiner le phénomène, la Direction générale des matériels et de la logistique a entrepris depuis quelques temps des contrôles inopinés. Dans ce cadre, des équipes ont été déployées aux grandes artères de la capitale économique du Bénin, samedi dernier. Au cours de la journée, 90 véhicules administratifs ont été contrôlés. Et parmi ces véhicules, 4 sont en situation irrégulière. Leurs conducteurs ne sont pas munis d’ordre de mission ou de permis de conduire. Le directeur général des matériels et de la logistique, Thomas Akomedi, a rappelé qu’il y a trois mois, sa structure est sortie pour la même opération. Au cours de cette opération, sur 62 véhicules administratifs contrôlés, 2 étaient en situation irrégulière. Dans un délai de trois mois, Thomas Akomedi a fait remarquer qu’il y a eu une augmentation, soit de 2 à 5%. A cet effet, dit-il, la DGML doit maintenir la pression. «Dans l’ensemble, on peut dire que le phénomène s’améliore», affirme-t-il, avant de justifier qu’au début de juin, 19 véhicules en situation irrégulière sur 109 véhicules contrôlés avaient été retirés, soit un taux de 14% environ. «Donc de 14% à 2,5%, la courbe remonte à 5%. On a des raisons de dire que le phénomène de l’utilisation abusive des véhicules administratifs a baissé, mais continue», a-t-il expliqué. Pour lui, il est nécessaire de ne pas relâcher la pression.

Des mesures de répression

Pour freiner le phénomène, Thomas Akomedi estime qu’il importe de demander aux différents ministères bénéficiaires de ces véhicules d’aider la DGML, en prenant des lettres circulaires à l’interne pour obliger les utilisateurs des véhicules administratifs à le faire, selon les normes établies. L’Etat leur fait bénéficier des indemnités compensatrices parce qu’ils n’ont pas de véhicules de fonction, mais ils utilisent les véhicules de pool. Ainsi, la première sanction est naturellement le retrait du véhicule que la DGML garde pendant un temps avant de le libérer. «Nous sommes en train de revoir les textes qui réglementent le parc automobile de l’Etat. De la révision des textes, sortira un volet qui s’occupera de la répression», a averti Thomas Akomedi.
Le directeur du garage central administratif, Alfred Sama relève de l’opération du samedi dernier, deux enseignements. Le premier est que cette opération est nécessaire pour faire prendre conscience aux utilisateurs des véhicules administratifs. Le second est que tout le monde commence par comprendre que leur utilisation de manière abusive, n’est pas bien. Il importe d’améliorer le système en essayant de revoir les textes pour que les sanctions suivent. Alfred Sama a insisté sur les contrôles qui vont continuer jusqu’à la fin de l’année et même jusqu’à ce qu’on atteigne le taux de 0% d’utilisation abusive des véhicules administratifs ¦