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Course à la succession de Boni Yayi: Une dizaine de candidats déjà hors compétition

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Par   Josué F. MEHOUENOU, le 19 janv. 2016 à 06h33

En clôturant mardi 12 janvier dernier à minuit la liste des dossiers reçus à son siège dans le cadre de l’élection présidentielle du 28 février prochain, la Commission électorale nationale autonome (Céna) a annoncé 48 candidatures. Mais tous n’ont pas pu s’acquitter de la caution exigée. Ce qui les met hors compétition.

Déférant aux exigences de la loi 2013-06 portant Code électoral en République du Benin, en ses articles 42, 43, 44 et 45, 48 Béninois et Béninoises ont fait savoir par le dépôt de leurs dossiers de candidature, leur intention de briguer la magistrature suprême pour le compte de l’élection présidentielle à venir, en vue de succéder à Boni Yayi. Il s’agit de Christian Enoch Lagnidé, Simon Pierre Adovelandé, Gatien Houngbédji, Robert Gbian, Issa El-hadj Azizou, Issifou Kogui N' douro, Issifou Moudjaïdou Soumanou, Abdoulaye Bio Tchané, Omer Rustique Guézo, Marie-Elise Gbèdo, Marcel Alain de Souza, Patrice Talon, Rhétice Dagba, Nassirou Arifari Bako, Atao Mohamed Hinnouho, Aristide da Costa, Fernand Amoussou, Karimou Chabi Sika, Youssao Aboudou Saliou, Bonaventure Aké Natondé, Daniel Edah, Zoulkifl Salami, Sébastien Germain Ajavon, Issa Souley Badarou, Kessile Tchalla Sare, Louis Akanni, Célestine Zanou, Jean Alexandre Hountondji, Bertin Coovi, Noumonvi Cloubou Agboessi, Ladislas Prosper Agbessi, Zacharie Goudali, Augustin Yaovi Tchemandon, Issa Salifou, Richard Sènou, Philippe Aboumon, Makandjou Pascal Irénée Koupaki, Lionel Zinsou, Vizir Akandé Babatunde Olofindji, Kamarou Fassassi, Gabriel Laurex Ajavon, Eric Camille Houndété, Jean Yves Sinzogan, Célestin Adandedjan, Victor Prudent Topanou, Élisabeth Agbossaga épouse Djawad, Jean Chabi Orou et Thierry Adjovi dit Majesty.

Mais tous ne verront pas leurs dossiers transmis à la Cour constitutionnelle, instance à même de statuer et de retenir la liste définitive des candidats qui prendront part à l’élection. Le motif, c’est la violation de l’alinéa 3 de l’article 44 relatif au versement du cautionnement prévu pour cette élection. Selon nos recoupements, une dizaine d’entre eux n’aurait pas justifié le paiement des quinze millions exigés à cet effet. Conséquence, la Céna qui a l’obligation selon l’article 45 de publier la liste des candidats retenus ne devrait pas les enregistrer.
Cet état de chose n’a rien d’éprouvant ni d’étonnant, lorsqu’on se réfère aux conditions dans lesquelles certains candidats ont déposé leurs dossiers. Plusieurs d’entre eux ont dû effectuer plusieurs aller-retour au siège de l’institution présidée par Emmanuel Tiando avant d’obtenir le récépissé provisoire. Pis, certains s’illustraient par un manque criard d’intentions sérieuses qui faisaient douter d’un projet sérieux quant à une élection d’envergure comme la présidentielle.
Pendant que certains noms circulent déjà à ce propos et que certains candidats sont cités ça et là comme étant ceux qui n’ont pas satisfait à cette ultime obligation qui d’ailleurs donne droit au récépissé, la Commission électorale nationale autonome (Céna) garde le suspens. C’est seulement à la Cour suprême de publier la liste définitive des candidats en lice, nous a-t-on fait savoir à ce propos?