La Nation Bénin...
Au
terme de la visite des deux anciens présidents de la République du Bénin aux
chefs d’Etat nigérien et béninois, il est attendu que le dialogue soit renoué.
Ce qui reviendrait à la réalisation du souhait de la partie béninoise depuis
plusieurs semaines.
Selon
toute vraisemblance, il sera mis sur pied un comité tripartite composé des
autorités nigériennes, béninoises et de Nicéphore Soglo et Boni Yayi, deux anciens
présidents de la République, dans l’élan du règlement de la crise entre les
deux pays. Cela redonne de l’espoir aux milliers de citoyens des deux pays dont
les activités de tous genres sont limitées du fait de la fermeture des
frontières depuis douze mois.
En
effet, la délégation des deux anciens présidents avait rencontré, mardi 25 juin
dernier, Abdourahamane Tiani, chef d’Etat nigérien, avec qui elle avait eu des
discussions pour la réouverture des frontières et l’apaisement des relations
entre les deux pays. C’est d’ailleurs à ce niveau, dit-on, que la proposition
de la création du comité tripartite avait été formulée.
Dans
la même dynamique, elle était en audience au palais de la Marina pour faire le
même exercice et faire part de la nouvelle position de la junte nigérienne.
Bien
évidemment, cette proposition ne pouvait qu’avoir un écho favorable auprès des
autorités béninoises qui n’avaient de cesse d’appeler au dialogue pour une
normalisation de la situation.
Au
bout de maints efforts pour une normalisation de la situation, le président
Patrice Talon avait alors fait une déclaration, mercredi 8 juin dernier, pour
prendre acte de la position de ses interlocuteurs, tout en restant disponible
pour le dialogue. “Le Bénin a été par ma voix l’un des tout premiers pays à
plaider pour la levée des sanctions contre les pays objet de coups d’Etat dont
le Niger. Nous avons bataillé pour que la situation au Niger soit normalisée,
ayant pris acte du changement politique qu’il y a eu, bien que contraire aux
dispositions universellement reconnues et promues, les voies des élections »,
avait déclaré le chef de l’Etat avant d’exprimer sa désolation, il y a environ
un mois. « Il est malheureux de constater que depuis, ce n’est pas le cas du
côté des autorités nigériennes. Nous avons, pris notre mal en patience car
notre souhait est que les deux peuples continuent de vivre en paix et en
harmonie et que les deux peuples de part et d’autre travaillent pour le
développement commun et à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité qui
sévissent actuellement au nord du Bénin en provenance du sud des pays du Sahel
», avait-il ajouté. Malgré tout, le président de la République est resté dans
sa logique de dialogue pour l’apaisement. Dans ce sens, son gouvernement avait
autorisé le chargement du pétrole nigérien à Sèmè-Podji au Bénin, sans aucune
condition, si ce ne sont celles concernant la sécurité du lieu des opérations.
« J’appelle de tous mes vœux les autorités nigériennes pour que le Bénin et le
Niger retrouvent la fraternité qui a toujours existé et les rassurer que le
Bénin n’agressera jamais le Niger. Il n’est pas de notre intérêt et ce n’est
pas de nos intentions. Je saisis cette occasion pour leur adresser un message
de fraternité, d’amitié et de solidarité et dire que le Bénin restera dans
cette dynamique tout le temps », avait aussi lancé Patrice Talon, dans cette
déclaration à l’endroit de l’opinion nationale et internationale■