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Crise frontalière: Le Niger tend à accepter la main tendue du Bénin

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Au terme de la visite des deux anciens présidents de la République du Bénin aux chefs d’Etat nigérien et béninois, il est attendu que le dialogue soit renoué. Ce qui reviendrait à la réalisation du souhait de la partie béninoise depuis plusieurs semaines.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 03 juil. 2024 à 07h06 Durée 3 min.
#Crise frontalière

Selon toute vraisemblance, il sera mis sur pied un comité tripartite composé des autorités nigériennes, béninoises et de Nicéphore Soglo et Boni Yayi, deux anciens présidents de la République, dans l’élan du règlement de la crise entre les deux pays. Cela redonne de l’espoir aux milliers de citoyens des deux pays dont les activités de tous genres sont limitées du fait de la fermeture des frontières depuis douze mois.

En effet, la délégation des deux anciens présidents avait rencontré, mardi 25 juin dernier, Abdourahamane Tiani, chef d’Etat nigérien, avec qui elle avait eu des discussions pour la réouverture des frontières et l’apaisement des relations entre les deux pays. C’est d’ailleurs à ce niveau, dit-on, que la proposition de la création du comité tripartite avait été formulée.

Dans la même dynamique, elle était en audience au palais de la Marina pour faire le même exercice et faire part de la nouvelle position de la junte nigérienne.

Bien évidemment, cette proposition ne pouvait qu’avoir un écho favorable auprès des autorités béninoises qui n’avaient de cesse d’appeler au dialogue pour une normalisation de la situation.

Au bout de maints efforts pour une normalisation de la situation, le président Patrice Talon avait alors fait une déclaration, mercredi 8 juin dernier, pour prendre acte de la position de ses interlocuteurs, tout en restant disponible pour le dialogue. “Le Bénin a été par ma voix l’un des tout premiers pays à plaider pour la levée des sanctions contre les pays objet de coups d’Etat dont le Niger. Nous avons bataillé pour que la situation au Niger soit normalisée, ayant pris acte du changement politique qu’il y a eu, bien que contraire aux dispositions universellement reconnues et promues, les voies des élections », avait déclaré le chef de l’Etat avant d’exprimer sa désolation, il y a environ un mois. « Il est malheureux de constater que depuis, ce n’est pas le cas du côté des autorités nigériennes. Nous avons, pris notre mal en patience car notre souhait est que les deux peuples continuent de vivre en paix et en harmonie et que les deux peuples de part et d’autre travaillent pour le développement commun et à la lutte contre le terrorisme et l’insécurité qui sévissent actuellement au nord du Bénin en provenance du sud des pays du Sahel », avait-il ajouté. Malgré tout, le président de la République est resté dans sa logique de dialogue pour l’apaisement. Dans ce sens, son gouvernement avait autorisé le chargement du pétrole nigérien à Sèmè-Podji au Bénin, sans aucune condition, si ce ne sont celles concernant la sécurité du lieu des opérations. « J’appelle de tous mes vœux les autorités nigériennes pour que le Bénin et le Niger retrouvent la fraternité qui a toujours existé et les rassurer que le Bénin n’agressera jamais le Niger. Il n’est pas de notre intérêt et ce n’est pas de nos intentions. Je saisis cette occasion pour leur adresser un message de fraternité, d’amitié et de solidarité et dire que le Bénin restera dans cette dynamique tout le temps », avait aussi lancé Patrice Talon, dans cette déclaration à l’endroit de l’opinion nationale et internationale■