Départ du Mali, du Niger et du Burkina de la Cedeao: Les impacts sur l’économie sous-régionale

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Le Mali, le Niger et le Burkina forment une population de 70 millions d’habitants sur les 300 millions que compte l’ensemble des quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Au titre des Pib, les trois pays font 55 millions de dollars. A côté, le Nigéria à lui seul totalise 450 millions. Sur le papier, l’effet de ce "brexit" ouest-africain paraît minime mais la réalité est tout autre. Car en matière d’échanges commerciaux, le Mali, le Burkina et le Niger contribuent énormément à l’approvisionnement de la sous-région en bétail et en oignon. Depuis la crise entre ces pays et la Cedeao, en effet, les prix des animaux et denrées venant de ces Etats ont flambé au grand désarroi des ménages de la sous-région. Avec le retrait du trio de la Cedeao, cette situation précaire pourrait empirer, selon plusieurs économistes.

En outre, le Mali, le Burkina et le Niger sont des pays enclavés qui profitent également des ports des pays ayant accès à la mer comme le Bénin, le Togo, le Ghana. «C'est un choix certainement douloureux pour les trois pays concernés. Sauf que c'est mieux de construire une communauté de destin autour de l'Alliance des Etats du Sahel que de laisser se poursuivre la situation de dégénérescence actuelle. Tout le monde sera perdant dans cette affaire, avec un climat de méfiance, voire de défiance entre la Cedeao et l'Alliance des Etats du Sahel, en termes de circulation des personnes et des biens, de sécurité et de relations diplomatiques », analyse Héribert-Label Élisée Adjovi, journaliste spécialiste des questions internationales, et gouverneur du magazine panafricain ‘‘Le Label Diplomatique’’. D’après lui, le langage diplomatique actuel de la Cedeao ne suffira pas à faire baisser la tension.

Par   Ariel GBAGUIDI, le 31 janv. 2024 à 02h12 Durée 2 min.

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