La Nation Bénin...
Dans le cadre de sa tournée dans les directions départementales de l’Eau sur le territoire national, le ministre de l’Eau, Christine Gbédji Vyaho a présidé, hier lundi 31 août à Cotonou et Abomey-Calavi, des séances de travail avec les cadres et les chefs des agences de l’eau de la direction départementale de l’Eau de l’Atlantique-Littoral. Ces rencontres lui ont permis de se rendre compte des difficultés auxquelles sont soumis le personnel à tous les niveaux et d’apporter sa contribution à leur gestion.
«L’eau est source de vie», dit-on. Mais toute eau, est-elle bonne pour la vie ? Pour avoir de l’eau de qualité en quantité suffisante pour la satisfaction des populations, il faut des moyens adéquats avec un personnel dévoué à la tâche. C’est pourquoi, avec son bâton de pèlerin, le ministre de l’Eau, Christine Gbédji Vyaho a organisé des rencontres avec les responsables ayant à charge la reconnaissance de l’eau, sa planification, sa mobilisation et sa gestion dans tout le pays.
Selon le ministre de l’Eau, le chef de l’Etat a vu juste en créant un ministère de l’Eau qui n’a jamais existé. L’eau, bien qu’étant à la base de tout développement, a toujours été orpheline, soit elle est contigüe à une structure ou ralliée à un ministère. «Mais tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître l’importance de cette denrée qui constitue une source de vie », a-t-elle indiqué. Il est important donc de prendre contact avec tous ceux qui ont à charge la gestion de l’eau au Bénin. Ainsi, cette visite et les séances de travail lui ont permis de prendre connaissance des problèmes et d’élaborer de nouvelles stratégies pour satisfaire toute la population béninoise en eau afin de pérenniser ce ministère.
Partout dans les directions départementales de l’eau sur tout le territoire, dit-elle, il a été posé le problème de pénurie de personnel, le manque de matériel roulant pouvant permettre aux travailleurs de mieux accomplir leur mission que ce soit au niveau des pompages ou des branchements.
A propos du manque de personnel, le ministre de l’Eau a demandé aux responsables et chefs d’agence de faire le point du personnel existant aujourd’hui, pour permettre d’étoffer l’effectif.
Le point du manque de matériel
Pour ce qui concerne le manque de matériel, elle a aussi demandé le point afin de trouver dans les tout prochains jours une solution devant faciliter le déplacement des agents qui sont dans le besoin. Ces points et l’expression des différents besoins s’explique, annonce-t-elle, par le fait que quand on ne prévoit pas au niveau du budget, on ne peut pas exécuter des dépenses.
S’agissant des conduites d’eau, Christine Gbédji Vyaho est consciente que les installations sont de longues dates et ne peuvent continuer à satisfaire les populations. Pour elle, il faut augmenter le volume de conduite d’eau de 200 à 315 selon l’endroit au moins et à 600.
A propos des difficultés de recouvrement des créances, le ministre a reconnu qu’il s’agit d’un problème réel à étudier car beaucoup consomment, mais ne sont pas prêts à payer. Alors, il s’agit de mettre en place une dynamique pour pouvoir recouvrer ces créances au niveau des factures.
Quant au problème d’énergie électrique, elle a avoué que sans énergie électrique on ne peut avoir de l’eau, car on ne peut tourner les stations de pompage. Après une coupure électrique, il faut encore un temps avant que tout ne soit mis en ordre.
A l’heure des Technologies de l’information et de la communication (TIC), les gestionnaires de l’eau souffrent d’un manque de matériels en informatique. «Ce qui ne favorise pas la coordination des travaux tant au niveau central que sur le terrain», a dit le ministre qui se désole aussi du manque de connexion au niveau du secteur. Que faire pour mettre en place un réseau, s’est-elle interrogée ? Car l’eau a des principes qui sont la reconnaissance de l’eau, sa planification, sa mobilisation et sa gestion. «C’est à ces composantes qu’il faudra travailler désormais pour la satisfaction des populations en eau», a martelé le ministre de l’Eau.