La Nation Bénin...
L’Alliance pour une nouvelle gouvernance (ANG) a organisé hier à son siège à Cotonou, un point de presse sur la non-distribution des cartes d’électeurs et sur la décision de la Cour constitutionnelle de dessaisir le Cos/Lepi de la distribution desdites cartes. A cette occasion, Philippe Noudjènoumè, le président de l’ANG a rendu publique une déclaration dans laquelle il donne la position de son alliance.
L’objectif du point de presse de l’Alliance pour une nouvelle gouvernance (ANG) est de faire part au peuple des observations des partis et mouvements membres de la coalition sur le retard qu'accuse la distribution des cartes d'électeurs. Devant les professionnels des médias hier, le président de l’ANG, Philippe Noudjènoumè a d’abord lu un extrait de la décision de la Cour constitutionnelle qui dessaisit le COS/LEPI de la gestion de la suite du processus électoral qui est désormais confiée au Centre national de traitement (CNT). Pour lui, cette décision suscite deux observations. La première, c’est qu’elle vient en totale violation de la loi n°2013 du 25 septembre 2013 portant Code électoral en République du Bénin notamment en son article 183 qui dispose que le centre de distribution des cartes d’électeurs est ouvert 15 jours de suite de 8h à 18h. La deuxième observation est qu’elle vise, selon Philippe Noudjènoumè, à instaurer un cafouillage propice à un chaos généralisé et un K.O. électoral comme celui de 2011 qui profiterait à Boni Yayi ainsi qu’aux membres du COS/LEPI. «Ce scénario qui pointe à l’horizon a été minutieusement préparé par tous les camps de la classe politique dirigeante du pays, Mouvance et Opposition confondues. Le COS/LEPI est la représentation des deux camps», a martelé le conférencier.
Pour renforcer son argumentaire, le président de l’Alliance pour une nouvelle gouvernance a cité le vote, il y a quelques jours, de la loi portant Statut général des agents de la Fonction publique. Cette loi votée presqu’à l’unanimité des députés fait de l’ensemble des agents de l’Etat, des contractuels plutôt que des permanents. Cela montre, selon Philippe Noudjènoumè, que ce qui divise les hommes politiques béninois ce n’est pas l’intérêt du peuple mais le partage du butin. «Ce qui oppose le clan de Yayi et ceux qui se proclament tapageusement aujourd’hui de l’Opposition, ce n’est pas la défense des intérêts des travailleurs mais des questions d’intérêt personnel», a estimé le président de l’ANG.