Discours du président de la République sur l’état de la nation : l’espérance d’un mieux-être pour tous
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Par
Claude Urbain PLAGBETO, le 30 déc. 2021
à
09h08
Au-delà du panorama du vécu des citoyens au cours des douze derniers mois, le discours du président sur l’état de la nation annonce le ton de la gouvernance au cours de son second mandat. Porteurs d’espoir pour le mieux-être pour tous, les chantiers s’inscrivent dans la dynamique de transformation de l’économie enclenchée il y a cinq ans.
« Tous les chantiers engagés pour structurer la modernisation de notre pays seront poursuivis et de nouveaux seront lancés ». Ainsi, le ton de la gouvernance pour les cinq prochaines années est donné par le président Patrice Talon, à l’occasion de son premier discours sur l’état de la nation pour le compte de son second mandat.
Face aux députés à l’Hémicycle, ce mercredi 29 décembre à Porto-Novo, il réaffirme sa «détermination à bâtir le mieux-être pour tous ». « Nous ferons donc en sorte que la dynamique observée ces dernières années se poursuive et s’amplifie afin que notre pays aille davantage mieux et que, comme nous l’avons dit, venant de loin, nous allions le plus loin possible sur la route du développement », promet le chef de l’Etat.
« C’est notre challenge le plus passionnant », assure-t-il. Pour lui, le défi du développement socioéconomique est « à notre portée ». Et, pour le relever, le président appelle à l’union et invite toutes les forces vives de la nation à garder le cap enclenché il y a cinq ans. Car, « Seuls l’effort permanent, la détermination résolue, la volonté de bien faire, la maîtrise du cap fixé et l’obsession d’y arriver, sont les conditions de la réussite », indique Patrice Talon.
L’accent sera mis sur « l’amélioration durable des conditions de vie », précise-t-il. Pour ce faire, la transformation structurelle de l’économie béninoise devrait poursuivre sa dynamique à moyen terme, avec comme point d’orgue le relèvement des chaînes de valeur ajoutée.
Avec les mesures de renforcement annoncées, l’activité économique devrait retrouver sa vigueur d’avant la pandémie de Covid-19 avec un taux de croissance de 7,0 % en 2022 dans un contexte non-inflationniste et
7,5 % à l’horizon 2024, contre 3,8 % en 2020, d’après le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2022-2024 du ministère de l’Economie et des Finances.
Grands chantiers
Le secteur agricole devrait bénéficier de la même attention qu’au cours du premier mandat du président Talon. Il importe de promouvoir l’aménagement hydroagricole et la mécanisation agricole, d’investir dans les infrastructures marchandes et de développer les services logistiques.
Les secteurs de l’industrie et du commerce sont aussi à privilégier dans la nouvelle politique économique. Il convient d’assainir davantage l’environnement des activités industrielles et commerciales et de réhabiliter les industries existantes, en vue d’un secteur privé productif de biens et services de qualité et compétitifs. La mise en place des mécanismes de financement adaptés aux besoins permettra de booster les activités des petites et moyennes entreprises et industries (Pme/Pmi), en plus de l’accompagnement à la formalisation des unités de production informelles qui foisonnent dans le pays.
Par ailleurs, les grands chantiers ouverts dans le but de combler le déficit infrastructurel du Bénin devront être poursuivis, notamment les infrastructures de transport, d’énergie et d’assainissement. Déjà, il est annoncé dans le budget de l’Etat 2022, l’aménagement et la construction du réseau routier sur un linéaire de 2011,44 km, la reconstruction des quais Nord et la réhabilitation de la traversée au port de Cotonou, la modernisation et le renforcement de la sûreté et de la sécurité de l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cadjèhoun.
De même, quinze nouveaux marchés régionaux et secondaires seront construits dans les communes du Grand-Nokoué en complément à la première phase du projet de construction et de modernisation de 35 marchés urbains et régionaux en cours. Le projet de construction d’une nouvelle centrale thermique de 120 Mw à Maria-Gléta est également en voie de concrétisation, tout comme l’amélioration du réseau de distribution de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) et l’électrification par système solaire photovoltaïque de 750 infrastructures sociocommunautaires. Ainsi, la transformation structurelle de l’économie béninoise devrait poursuivre sa dynamique à moyen terme.