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Disparition de souche à l’état civil d’Abomey: La police nie toute implication

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Par   LANATION, le 18 août 2015 à 08h00

Le Conseil des ministres s’est penché hier, lundi 17 août, sur le dossier dit de disparition de souche d’état civil de Patrice Talon. Interpellée, la police nie être mêlée à cette affaire.

L’affaire fait grand bruit dans le pays au point où le Conseil des ministres s’est senti obliger de s’en saisir. La disparition de la souche de Patrice Talon au service d’état civil de la mairie d’Abomey préoccupe le gouvernement qui a écouté la hiérarchie policière à ce propos. Didier Atchou, directeur de l’Immigration et de l’Emigration s’est voulu ferme. Pour lui, aucun élément de la Police nationale n’est mêlé à la disparition de la souche du richissime homme d’affaires béninois. La présence de ses éléments au service d’état civil d’Abomey, quelques jours avant le constat de la disparition de la souche, était relative à une mission régulière de contrôle de l’authenticité de souches présentées par des demandeurs de passeport. Cette mission, dit-il, contrairement à l’allégation du chef du service de l’état civil, s’est déroulée suivant les règles de l’art. «C’est bien en présence du responsable de l’état civil que les agents procèdent à la vérification de la conformité des souches. Si la police était dans une démarche de vol de souche, les agents n’allaient pas prendre le risque de décliner leur identité au responsable de l’état civil», se défend-il. Mieux, poursuit-il, rien ne saurait justifier la décision de la police d’aller soutirer la souche de Patrice Talon d’autant que l’intéressé n’a pas saisi les services de l’immigration pour le renouvellement de son passeport. Le directeur de l’Immigration estime par ailleurs, que le fils de Patrice Talon, de nationalité française, a pu obtenir son visa au Bénin et serait déjà reparti en France depuis hier. Il conclut que cette affaire de vol de souche constitue, à son avis, un montage grotesque pour distraire l’opinion publique.
«Nous ne voulons pas que des gens jettent du discrédit sur la police qui fait bien son travail», appuie Louis Philippe Houndégnon, directeur général de la Police nationale qui a appelé les populations à la sérénité.