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Distribution des cartes d'électeur: L’opération piétine dans le 12è arrondissement de Cotonou

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Par   zounars, le 23 févr. 2016 à 06h01

Les agents chargés de la distribution des cartes d’électeur dans le 12e arrondissement refusent de travailler depuis le lundi 22 février. Ils exigent du Centre national de Traitement un contrat de travail avant toute reprise de l’opération.

Les agents commis à la distribution des cartes d’électeur dans le 12e arrondissement de Cotonou ont donné de la voix lundi 22 février. Ils ont organisé un mouvement de protestation qui a commencé à la Bourse du Travail. C’est pour se faire entendre des autorités engagées dans le processus électoral. Après maintes concessions faites au Centre national de Traitement, les agents distributeurs de cartes d’électeur ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils ont été reçus à la Bourse du Travail par le secrétaire général de la CSTB, Paul Essè Iko qui, selon eux, ne les a pas satisfaits dans ses propos. Ils se sont par la suite réunis à l’EPP Cadjèhoun, pour décider de la conduite à tenir face à leur situation.

En effet, ils exigent du CNT un contrat de travail qui, estiment-ils, leur avait été pourtant promis lors de la formation mais qui, jusque-là, n’a jamais existé. Leur mouvement de protestation qui a démarré lundi 22 février, fait suite à deux moratoires déjà accordés aux responsables du CNT qui n’ont toujours rien fait.
«Nous voulons un contrat de travail en bonne et due forme qui va stipuler le montant journalier et la date exacte du paiement», a insisté, Paterne Egué, porte-parole des manifestants. «C’est pour éviter le traitement qu’on nous a réservé la dernière fois, que nous avons jugé de nous lever un peu plus tôt. Ils nous ont payés à un taux dérisoire et on n’avait aucun moyen pour protester, étant donné qu’il n’y avait aucune base juridique. C’est la base juridique que nous réclamons aujourd’hui», a expliqué un autre agent qui a requis l’anonymat. «Ils ne veulent pas qu’on distribue les cartes», poursuit-il. Les manifestants dénoncent aussi l’attitude des responsables du CNT aux niveaux communal et départemental. Selon eux, ils sont restés insensibles à leur doléance jusqu'à ce jour. Aussi, disent-ils avoir écrit à la Cour constitutionnelle, et aux candidats. Mais leur appel est resté lettre morte.
Les agents distributeurs n’entendent pas se laisser faire cette fois-ci. «Les frais de photocopie des feuilles statistiques, les frais de déplacements à l’arrondissement au moins deux fois par jour sont à notre charge», s’est indigné Paterne Egué. Une partie des manifestants a décidé par sagesse, de faire le service minimum afin de satisfaire les électeurs qui sont venus retirer leurs cartes. L’autre qui craint qu’on ne prenne pas leurs revendications au sérieux, rejette cette proposition. Il faut noter que 10 jours se sont déjà écoulés sur les 15 que l’opération devait durer?