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Election presidentelle du 06 mars procchain: Les centrales syndicales se mobilisent pour la transparence du scrutin

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Par   zounars, le 16 févr. 2016 à 08h29

La situation sociopolitique du Bénin préoccupe les centrales et confédérations syndicales. Au cours d’une conférence de presse qu’elles ont animée lundi 15 février à la Bourse du Travail, cinq centrales syndicales ont dénoncé les actes qui violent les libertés publiques avant de déclarer qu’elles sont prêtes à veiller à la transparence du scrutin du 6 mars prochain.

« Nous ne sommes pas d’accord pour que les anciennes cartes d’électeur qui ont engendré le K.O de 2011 soient utilisées pour les prochaines élections. C’est une fraude programmée et nous nous opposons à cette décision de la Cour constitutionnelle qui vient d’autoriser l’utilisation de ces anciennes cartes ». Ce sont des propos de Dieudonné Lokossou, secrétaire général de la CSA-Bénin qui s’adressait aux journalistes à l’occasion de la conférence de presse que cinq confédérations syndicales ont organisée lundi 15 février. Les secrétaires généraux de la CGTB, de la Cosi-Bénin, de la CSUB et de la CSPIB et Dieudonné Lokossou ont jugé regrettable cette décision de la Cour constitutionnelle qui risque de créer une pagaille le jour du scrutin.

Les secrétaires généraux promettent d’œuvrer contre l’application de ladite décision. Pascal Todjinou pour sa part reconnaît que les décisions de la Cour constitutionnelle sont sans recours. Mais, il estime que si une décision doit plonger le Bénin dans la confusion, on peut s’abstenir de l’appliquer. Les syndicalistes estiment que cette décision risque de plonger le pays dans une situation où certains citoyens vont se retrouver avec deux cartes valables pour une même élection et dans le même temps, d’autres se retrouveront sans une seule carte d’électeur. Car, affirment-ils, au rythme où vont les choses tous les Béninois n’auront pas leurs cartes avant le scrutin.

La décision du report saluée

Les secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales n’ont pas que critiqué la Cour constitutionnelle. Dans leur unanimité, ils ont salué la décision de cette institution qui a reporté la date du scrutin et surtout l’autre qui a mis fin aux activités du Cos-Lépi. Ils ont aussi dénoncé le fait que certains candidats soient empêchés d’organiser des réunions librement et de rencontrer leurs militants dans toutes les localités du Bénin.
Pascal Todjinou a évoqué le cas du député Karimou Chabi Sika qui a été empêché à Tchaourou de tenir une réunion tout comme le candidat Sébastien Ajavon qui a été empêché, il y a quelques jours, de rencontrer ses militants à Parakou. Il a également dénoncé la fermeture de Golfe Télévision. «Nous sommes venus ici pour dire aussi que ce qui s’est passé avec Golfe Télévision la dernière fois est inacceptable. Nous avons prévu des actions musclées pour aller contre cette fermeture de la chaine, mais heureusement le jour on leur a rendu visite on a dit, vous pouvez émettre à nouveau. Dans quel pays sommes-nous», s’interroge-t-il avant de rassurer les Béninois que les centrales syndicales ont déjà pris leurs dispositions pour surveiller tout le processus électoral. «Nous avons installé nos cellules dans toutes les communes du Bénin pour éviter les fraudes… Car, cette fois-ci, les résultats frauduleusement publiés seront frauduleusement déchirés», avertit-il avant de demander au gouvernement de prendre les dispositions pour garantir la libre circulation de tous les Béninois dans toutes les localités du Bénin¦