La Nation Bénin...
Dans
un message court mais plein de sens, Patrice Talon, président de la République
du Bénin, a adressé ses félicitations à Bassirou Diomaye Faye, président élu du
Sénégal.
«
J'adresse mes chaleureuses félicitations au président Diomaye Faye pour son
élection et, par la même occasion, mes vœux de réussite au service du Peuple
sénégalais ». Tels sont les mots de Patrice Talon, président de la République
du Bénin, à l’égard de Bassirou Diomaye Faye, président élu du Sénégal. Ce
dernier a été élu au terme d’un processus électoral à rebondissements, qui a
connu son épilogue, dimanche dernier. A 44 ans, le secrétaire général des
Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité
(Pastef) devient ainsi le 5e et plus jeune président de la République du
Sénégal.
Alors
inspecteur des impôts, le nouveau président avait été radié de la fonction
publique à l’instar de son collègue Ousmane Sonko, président du Pastef.
En
2023, Bassirou Diomaye Faye est inculpé par le juge d’instruction Mamadou Seck
pour outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix
publique, parce qu’il avait critiqué la justice lors de l’annonce du verdict du
procès qui opposait Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang.
Ce
ne sera que le 6 mars 2024 que le président nouvellement élu, va voir sa
situation s’améliorer grâce à l’adoption par l’Assemblée nationale, d’une loi
d’amnistie. Le champ d’application de la loi d’amnistie générale couvre les
faits commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024.
A
dix jours du scrutin, Bassirou Diomaye Faye est libéré de prison. Il n’aura
donc eu que quelques jours pour mobiliser et rallier à sa cause les militants
et sympathisants de son parti
entre-temps suspendu. Dès la fermeture des bureaux de vote et les
premiers décomptes, le candidat de l’ex-Pastef avait déjà une longueur d’avance
sur son principal challenger, Amadou Ba, ex-Premier ministre et dauphin désigné
par Macky Sall. Ce dernier a reconnu la victoire de l’opposant, le 25 mars.
Bassirou
Diomaye Faye s’est présenté pendant la campagne
électorale comme le « candidat du changement de système » et partisan
d’un «panafricanisme de gauche ».