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Les retardataires se rendent enfin massivement dans les postes d’enrôlement pour le compte des opérations du Recensement administratif initial à vocation d’identification de la population (Ravip). Ils ont particulièrement profité de ce dernier week-end de l’échéance d’enrôlement. C’est du moins le constat effectué les samedi 28 et dimanche 29 avril derniers à Comé puis à Lokossa, deux communes du Mono.
A Comé, l’afflux des requérants a été noté, samedi dernier, notamment aux postes installés au niveau de la maternité de Oumako et dans la localité d’Akodéha. Il a été particulièrement impressionnant aux deux postes d’enrôlement mis à disposition à l’entrée de l’hôpital de zone de la ville. Leurs agents formulaires, visiblement débordés, choisissaient parfois de donner la priorité aux requérants qui ne nécessitent pas de témoignages. Les nouveau-nés pour lesquels la prise de vue demande plus de disponibilité, étaient eux aussi quelque peu retardés par des opérateurs kit.
« L’affluence est effective depuis plus d’une semaine », souligne Christophe Sinou, le relai communal pour le Ravip. Celui-ci ajoute, que depuis lors, quelques équipes enrôlent au-delà de la moyenne nationale exigée, qui est de 50 requérants par kit, alors qu’il y a peu, elles trouvaient à peine deux personnes à enrôler. « Cet afflux, justifie-t-il, serait motivé par le regain des activités de sensibilisation. » En revanche, quelques autres postes chôment dans la commune, relève le relai pour déplorer la mesure de suspension de la mobilité des kits, pendant ces derniers jours d’arrêt officiel des opérations. C’est le cas à Agatogbo, mentionne-t-il, où les agents sont presque au repos alors qu’ils auraient pu étoffer les équipes des postes bondés de requérants.
Concernant la commune de Lokossa, l’affluence est concentrée au niveau de l’arrondissement central. Six kits y sont déployés et aucune des équipes commises aux opérations de Ravip ne chôme. C’est le cas au niveau du siège dudit arrondissement puis à l’école primaire publique d’Agonvè, et dans les quartiers Yénawa, Agnivèdji et Adjacomey.
Le ratissage est également en cours sur le campus universitaire de Lokossa qui abrite l’Institut universitaire de technologie (Iut) et l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset). « Dans la cité des Kotafon, les prévisions de l’enrôlement sont pourtant déjà dépassées », se félicite le relais de la commune Simon Sovissi. « Plus de 107 000 requérants sont déjà enregistrés contre une prévision de plus de 104 900 personnes attendues », a-t-il tenu à préciser.
Pas de prolongation
A la question de savoir que feront des retardataires que les équipes ne réussiront pas à enrôler avant la clôture ce jour, lundi, les relais indiquent n’avoir reçu aucune instruction visant à proroger l’échéance. Pour Simon Sovissi, il sera observé, ce lundi 30 avril, un arrêt officiel des opérations sur le terrain.
Cette position est confirmée par Gustave Agbodjogbé, le représentant du coordonnateur national de l’Agence national de traitement (Ant), pour le Mono et le Couffo. Joint au téléphone, il insiste : « On arrête effectivement les opérations ce lundi. Six mois, c’est six mois ». Cette affluence de dernières heures, fait-il savoir, est presque identique dans plusieurs localités du pays alors que les opérations du Ravip ont été lancées depuis le 1er novembre 2017. « Après on verra, quand même, comment on va faire pour la suite », concède Gustave Agbodjogbé qui assure que les dispositions sont toutefois prises dans le sens de ne laisser aucun requérant en rade.