La Nation Bénin...
Au
terme du Conseil des ministres de ce lundi 18 mars, le gouvernement a pris six
mesures sociales au bénéfice des Aspirants au métier d’enseignant. Ce qui
permettra d’améliorer leurs conditions de vie dans les différents
établissements où ils sont en service.
Les
Aspirants au métier d’enseignant (Ame) ont des raisons de se réjouir. Ce lundi
18 mars 2024 marque le début d’une nouvelle ère pour cette catégorie
d’enseignants qui dispensent les cours dans les établissements publics sur tout
le territoire national. Six mesures sociales de grande portée ont été prises en
leur faveur, avec des avantages financiers non négligeables.
Première
décision du Conseil des ministres : les Ame seront désormais payés tous les
mois de l’année, soit douze mois sur douze. Ils obtiennent donc le paiement du
dernier mois de l’année, contrairement à la situation qui prévalait jusque-là
où ils étaient payés pendant onze mois sur les douze de l’année. C’était
d’ailleurs en décembre 2022 que le gouvernement leur avait accordé l’avantage
d’être payés pendant onze mois sur les douze. Sinon qu’ils étaient rémunérés
seulement pendant dix mois.
L’autre
nouvelle mesure prise au bénéfice des Ame et dont ils vont commencer à
bénéficier dès ce mois de mars, c’est l’instauration d’une prime d’engagement
pour service d’intérêt national fixée à 20 000 F Cfa par mois. Une nouveauté
qui réjouira cette catégorie professionnelle qui, n’a jamais bénéficié de la
moindre prime. Ils étaient même exclus de l’obtention des primes de rentrée,
des primes de journée pédagogique et autres avantages qui permettent d’arrondir
les fins du mois.
Le
troisième avantage des Ame, c’est la réintégration de ceux parmi eux qui
avaient été suspendus pour incitation à la grève. Il s’agit de certains
responsables des aspirants qui avaient perdu leur travail pour avoir signé un
communiqué d’appel à la grève en décembre 2021. Selon la note signée du
directeur de cabinet, Garba Ayouba, les Ame signataires de la motion de grève «
ont violé les dispositions de l’article 12 du contrat de travail qu’ils ont
librement signé. En agissant ainsi, ils ont contribué à désorganiser
volontairement la bonne marche des établissements et faire perdre aux
apprenants des heures de cours ».
Des
instructions avaient été données à l’effet de procéder systématiquement à leur
remplacement par les suppléants de la liste en attente. A présent, ils peuvent
reprendre le chemin des classes; du moins ceux d’entre eux qui nourrissaient
toujours l’espoir de la suspension de la mesure et n’étaient pas passés à autre
chose.
Toujours
au nombre des mesures sociales, il est décidé que dès maintenant, les Ame
bénéficient d’une assurance santé, au même titre que les fonctionnaires. Ce qui
ne manquerait pas d’alléger leurs difficultés pour faire face aux soins dans
les centres de santé en cas de maladie.
Les
mesures sociales concernent aussi particulièrement les femmes qui officient
comme Ame. Elles pourront désormais bénéficier des congés de maternité. Justice
est ainsi faite à ces femmes qui, en cas de grossesse, ne parvenaient plus à
poursuivre leurs activités car considérées comme ayant abandonné leurs postes
et traitées comme tel.
Les
enfants des Ame ne sont pas oubliés dans les nouvelles mesures sociales en
faveur de leurs géniteurs. Ils ne paieront plus les frais de scolarité.
Travailleurs à l’honneur
Depuis
l’avènement de la Rupture, nombre de mesures sociales ont été prises en faveur
du corps enseignant en particulier et des travailleurs d’une manière générale.
Paiement des salaires des 305 enseignants radiés et réintégrés dans la fonction
publique depuis mai 2023 avec le rappel du mois d’avril ; régularisation de la
situation administrative de 1860 agents occasionnels et autres restés au
service de l’Administration depuis le 31 décembre 2007 et non rémunérés sur les
deux mille quatre cent soixante-seize (2476) recensés en 2019. Ce sont deux
acquis dont les travailleurs avaient bénéficié en juillet dernier.
Mais
avant, il y a eu la revalorisation des salaires pour les agents de l’Etat.
Cette revalorisation des salaires faite en décembre 2022, dans une proportion
globale de 35 %, n’a pas été linéaire et a été faite en deux phases. D’abord,
il y a eu le relèvement du point indiciaire de 3 % pour tous les agents y
compris ceux qui jouissent de leur retraite. Puis, il y a eu l’augmentation par
tranche salariale. Ce qui veut dire que la méthode choisie par le gouvernement
a été celle d’un relèvement indiciaire uniforme pour tous et de sursalaires
différenciés ; ce qui a favorisé les agents les plus modestes.