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Enseignement: Six nouvelles mesures sociales en faveur des Ame

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De meilleures conditions pour les Aspirants  au métier d’enseignant De meilleures conditions pour les Aspirants au métier d’enseignant

Au terme du Conseil des ministres de ce lundi 18 mars, le gouvernement a pris six mesures sociales au bénéfice des Aspirants au métier d’enseignant. Ce qui permettra d’améliorer leurs conditions de vie dans les différents établissements où ils sont en service. 

Par   Joël C. TOKPONOU, le 19 mars 2024 à 07h27 Durée 3 min.
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Les Aspirants au métier d’enseignant (Ame) ont des raisons de se réjouir. Ce lundi 18 mars 2024 marque le début d’une nouvelle ère pour cette catégorie d’enseignants qui dispensent les cours dans les établissements publics sur tout le territoire national. Six mesures sociales de grande portée ont été prises en leur faveur, avec des avantages financiers non négligeables.

Première décision du Conseil des ministres : les Ame seront désormais payés tous les mois de l’année, soit douze mois sur douze. Ils obtiennent donc le paiement du dernier mois de l’année, contrairement à la situation qui prévalait jusque-là où ils étaient payés pendant onze mois sur les douze de l’année. C’était d’ailleurs en décembre 2022 que le gouvernement leur avait accordé l’avantage d’être payés pendant onze mois sur les douze. Sinon qu’ils étaient rémunérés seulement pendant dix mois.

L’autre nouvelle mesure prise au bénéfice des Ame et dont ils vont commencer à bénéficier dès ce mois de mars, c’est l’instauration d’une prime d’engagement pour service d’intérêt national fixée à 20 000 F Cfa par mois. Une nouveauté qui réjouira cette catégorie professionnelle qui, n’a jamais bénéficié de la moindre prime. Ils étaient même exclus de l’obtention des primes de rentrée, des primes de journée pédagogique et autres avantages qui permettent d’arrondir les fins du mois.

Le troisième avantage des Ame, c’est la réintégration de ceux parmi eux qui avaient été suspendus pour incitation à la grève. Il s’agit de certains responsables des aspirants qui avaient perdu leur travail pour avoir signé un communiqué d’appel à la grève en décembre 2021. Selon la note signée du directeur de cabinet, Garba Ayouba, les Ame signataires de la motion de grève « ont violé les dispositions de l’article 12 du contrat de travail qu’ils ont librement signé. En agissant ainsi, ils ont contribué à désorganiser volontairement la bonne marche des établissements et faire perdre aux apprenants des heures de cours ».

Des instructions avaient été données à l’effet de procéder systématiquement à leur remplacement par les suppléants de la liste en attente. A présent, ils peuvent reprendre le chemin des classes; du moins ceux d’entre eux qui nourrissaient toujours l’espoir de la suspension de la mesure et n’étaient pas passés à autre chose.

Toujours au nombre des mesures sociales, il est décidé que dès maintenant, les Ame bénéficient d’une assurance santé, au même titre que les fonctionnaires. Ce qui ne manquerait pas d’alléger leurs difficultés pour faire face aux soins dans les centres de santé en cas de maladie.

Les mesures sociales concernent aussi particulièrement les femmes qui officient comme Ame. Elles pourront désormais bénéficier des congés de maternité. Justice est ainsi faite à ces femmes qui, en cas de grossesse, ne parvenaient plus à poursuivre leurs activités car considérées comme ayant abandonné leurs postes et traitées comme tel.

Les enfants des Ame ne sont pas oubliés dans les nouvelles mesures sociales en faveur de leurs géniteurs. Ils ne paieront plus les frais de scolarité. 

Travailleurs à l’honneur

Depuis l’avènement de la Rupture, nombre de mesures sociales ont été prises en faveur du corps enseignant en particulier et des travailleurs d’une manière générale. Paiement des salaires des 305 enseignants radiés et réintégrés dans la fonction publique depuis mai 2023 avec le rappel du mois d’avril ; régularisation de la situation administrative de 1860 agents occasionnels et autres restés au service de l’Administration depuis le 31 décembre 2007 et non rémunérés sur les deux mille quatre cent soixante-seize (2476) recensés en 2019. Ce sont deux acquis dont les travailleurs avaient bénéficié en juillet dernier.

Mais avant, il y a eu la revalorisation des salaires pour les agents de l’Etat. Cette revalorisation des salaires faite en décembre 2022, dans une proportion globale de 35 %, n’a pas été linéaire et a été faite en deux phases. D’abord, il y a eu le relèvement du point indiciaire de 3 % pour tous les agents y compris ceux qui jouissent de leur retraite. Puis, il y a eu l’augmentation par tranche salariale. Ce qui veut dire que la méthode choisie par le gouvernement a été celle d’un relèvement indiciaire uniforme pour tous et de sursalaires différenciés ; ce qui a favorisé les agents les plus modestes.