Définir les grandes options de l’opérationnalisation du cadre de référence de la réforme sur la qualité et le contrôle de la qualité dans les Enseignements primaire et secondaire général. C’est à cette tâche que s’attellent, depuis ce lundi, les acteurs conviés à l’atelier méthodologique de la réforme sur la qualité et le contrôle de la qualité dans les deux sous-secteurs. La rencontre a été initiée par le Conseil national de l’éducation (Cne).
Depuis 2016, le gouvernement béninois est préoccupé par la qualité et la gouvernance au niveau des Enseignements primaire et secondaire général. Le diagnostic établi en 2021 a montré, en effet, des insuffisances. Le caractère dynamique de l’éducation induit de nouveaux défis qui viennent s’ajouter à ceux existants. D’où cette réforme qui vise à répondre promptement et efficacement à l’ensemble de ces défis. Plusieurs actions sont entreprises en amont pour la mise en œuvre de la réforme. L’atelier ouvert, ce lundi, marque la fin d’une première phase de réflexion et de production d’outils de référence et annonce le démarrage de la réforme dans les deux sous-secteurs.
Une centaine de participants dont des acteurs étatiques, partenaires techniques et financiers, syndicats, organisations non gouvernementales, prennent part à ces assises de trois jours. Elles seront meublées par trois communications dont la principale porte sur la présentation du cadre de référence de la réforme. Ces communications apporteront les clarifications à l’assistance et contribueront à définir les bases théoriques et scientifiques essentielles pour la mise en œuvre de la réforme.
« L’éducation de qualité est un droit inaliénable pour tout enfant. C’est dans cette optique que l’initiative de la réforme relative à la qualité et au contrôle de la qualité dans les Enseignements primaire et secondaire général a vu le jour pour la concrétisation de l’amélioration du capital humain; une variable particulièrement déterminante dans l’assurance de la performance de tout système éducatif », explique Salimane Karimou, chef de file des ministres de l’Education.
Adapter les programmes
L’objectif de la réforme, précise le ministre, est de repenser et de renforcer les méthodes d’enseignement et d’adapter les programmes pour répondre aux besoins changeants de la société puis de mettre en place des mécanismes d’encadrement et de contrôle de qualité rigoureux. Cela concourra à la formation de citoyens bien équilibrés, créatifs, critiques et engagés, capables de relever les défis complexes du monde moderne, assure
Salimane Karimou.
L’atelier méthodologique offre une plateforme unique pour partager des idées novatrices, discuter des meilleures pratiques et collaborer en vue de la mise en œuvre totale et réussie de la réforme. Au sortir de l’atelier, des livrables clés doivent être rendus disponibles comme le cadre de référence adopté, des feuilles de routes spécifiques et la feuille de route globale seront élaborées pour concrétiser la mise en œuvre du cadre de référence.
Mariam Chabi Talata, vice-présidente de la République, appréciant la réforme de la qualité, donne l’exemple de quelques pays ayant réussi leur réforme de l’éducation et présente les avantages de la réforme sur la qualité et du contrôle de la qualité. En prenant l’initiative de cette réforme et en la confiant au Cne, le chef de l’Etat a joué sa partition, dit-elle, en exhortant les acteurs de l’école à jouer aussi la leur à travers l’élaboration et la validation des documents attendus.
Les autorités n’ont pas manqué d’encourager les participants à prendre part activement aux travaux de l’atelier à travers des échanges constructifs et partages d’expériences diverses pour un avenir éducatif plus prometteur pour le Bénin.