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Ethique et déontologie dans le secteur de la diplomatie:Les exigences d’un corps d’élite, métier noble

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Par   Didier Pascal DOGUE, le 27 mars 2015 à 06h06

L’Association des ambassadeurs et ministres plénipotentiaires à la retraite (AMPR) a organisé, hier jeudi 26 mars, une conférence-débat sur le thème «La conduite du diplomate au ministère des Affaires étrangères». Elle a été animée par Candide Ahouansou. C’était en présence du président de l’AMPR, Jacques Adandé et des autorités du ministère.

Réflexions et partage sur les exigences d’un corps d’élite, métier noble. C’est en ces termes qu’on peut résumer les échanges que l’Association des ambassadeurs et ministres plénipotentiaires à la retraite (AMPR) a eus hier, jeudi 26 mars avec ses membres et les diplomates encore en activité.
Pour Jacques Adandé président de l’AMPR, de plus en plus, certains actes se posent aujourd’hui dans la diplomatie et interpellent les aînés. D’où la nécessité de réfléchir et d’échanger pour rappeler les fondamentaux et principes qui gouvernent la diplomatie. La compétence, la formation, la conduite et le comportement sont des éléments qui induisent des modèles et des miroirs à imiter lorsqu’on s’engage dans une pareille carrière. Des caractères et qualités auxquels Candide Ahouansou, le communicateur a largement donné écho par la suite dans son exposé. Ainsi, on peut retenir, entre autres, comme principaux points développés par l’intéressé, les préliminaires, les fondamentaux, les qualités socio-administratives, l’origine du désordre et la moralisation nécessaire.
Sur les préliminaires, Candide Ahouansou estime qu’on peut tout acheter dans la vie, mais qu’on ne saurait acheter ou monnayer l’expérience. Il faut, selon lui, savoir tirer leçon des échecs de sa carrière, mais également pouvoir prendre conscience de ses devoirs. Tout cela appelle, relève-t-il, l’observance de certains fondamentaux. D’abord de l’administration tout court et de la diplomatie en particulier.
Pour Candide Ahouansou, le fonctionnaire est un serviteur mais le diplomate est un serviteur particulier au service de la Nation en relation avec d’autres pays. «C’est un acte de trahison que de mettre de la drogue dans la valise ou de s’adonner au commerce de spiritueux», souligne-t-il.
« Le bon diplomate doit être discret et se montrer circonspect, a l’obligation de réserve ; aussi doit-il faire preuve de neutralité et de probité, être ordonné et sûr de lui-même», précise Candide Ahouansou qui admet que le corollaire de l’ordre c’est la hiérarchie et tout ce qui y est attaché. Concernant l’ordre, il s’est appesanti sur le respect de la hiérarchie qui constitue le socle, le fondement des rapports entre le diplomate et son collaborateur pour une bonne image.
Présents aux côtés du conférencier, le directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Fréjus Bocco et le secrétaire général dudit ministère, Robert D. Zantan ont salué l’initiative de l’AMPR et consenti à la proposition des participants visant à approfondir le sujet dans le cadre des échanges qui se déroulent à l’Institut des relations internationales et études stratégiques (IRIES).
Des préoccupations des jeunes fonctionnaires du ministère et les contributions des anciens ou aînés ont mis un terme à la conférence-débat bien appréciée.