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Etude du projet de loi de finances au Parlement: Sacca Lafia défend un budget de 47,6 milliards F Cfa pour 2018  

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Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 24 nov. 2017 à 06h39

Le projet du budget exercice 2018 du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique s’élève à 47,6 milliards F Cfa. Il est en régression d’environ 2 % par rapport à 2017. Ce montant a été dévoilé, ce jeudi 23 novembre, par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Sacca Lafia.

Selon lui, cette réduction qui n’est pas sensible n’entravera pas l’atteinte des objectifs assignés au ministère par le chef de l’Etat. Les 47,6 milliards serviront à réaliser en 2018 un certain nombre de projets ambitieux visant à concourir à la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, prévenir les catastrophes et les gérer en cas de survenue, d’assurer la bonne limitation des frontières béninoises qu’elles soient maritimes ou terrestres. Le ministre Sacca Lafia n’occulte pas le projet de réforme concernant « la fusion de la Gendarmerie et de la Police nationales pour en faire une force unique plus dynamique, plus rationnelle pour concourir à la sécurité des personnes et des biens ».
Les questions de la criminalité avec violence et de la cybercriminalité qui prend de l’ampleur ont été également discutées hier lors de l’audition budgétaire. Les députés ont voulu en savoir sur les efforts du gouvernement pour venir à bout de ces phénomènes d’insécurité. Sacca Lafia dit les avoir rassurés, tout en reconnaissant que le Bénin est en décalage par rapport aux progrès technologiques. « Un clavier d’ordinateur est aujourd’hui aussi dangereux qu’un bazooka et aussi dangereux qu’une bombe atomique parce qu’à partir de Porto-Novo ici, quelqu’un qui a un clavier et qui sait s’en servir de façon malencontreuse peut arrêter une usine qui fonctionne en Afrique du Sud ou même aux Etats-Unis », illustre le ministre pour montrer la gravité des actes des cybercriminels. « La cybercriminalité, il faut s’en méfier de façon particulière », insiste Sacca Lafia, avant d’informer qu’il se tient actuellement à Lomé au Togo, une réunion des ministres chargés de Sécurité des pays du Conseil de l’Entente, particulièrement sur la question. Les autres pays de l’espace entendent profiter de l’expérience de la Côte d’Ivoire qui semble avoir une petite avance par rapport à la lutte contre cette forme de criminalité. « Nous voulons nous inspirer de l’expérience ivoirienne pour que, dans les mois à venir, on puisse installer une brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité au Bénin », assure le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Th. C. N.