La Nation Bénin...
Les prévisions de ressources allouées au
secteur de la santé pour la gestion budgétaire 2024 s'élèvent à 136,283
milliards F Cfa. C’est du moins ce qui ressort du passage du ministre de la
Santé, Benjamin Hounkpatin devant la commission budgétaire du Parlement, ce
mardi.
Le budget du ministère de la Santé pour la
gestion 2024 est en hausse de 10, 495 milliards F Cfa. Il s’élève au total à la
somme de 136,283 milliards F Cfa contre 125,786 milliards F Cfa en 2023, soit
une augmentation de 8,35 %. Les dépenses ordinaires sont estimées à 93,927
milliards F Cfa y compris les salaires et dépenses en capital établis à 42,355
milliards F Cfa. Le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin a planché devant
la commission budgétaire pour inviter le Parlement à lui accorder ce montant.
L’augmentation de 10,495 milliards F Cfa, à en croire le ministre, est surtout
notée au niveau des charges de personnel, la mise en œuvre de la politique de
la santé communautaire, la mise aux normes des infrastructures sanitaires et le
renforcement de leur plateau technique. Cela traduit la volonté et l’engagement
du gouvernement à donner un coup d’accélérateur au renforcement des ressources
humaines en santé et à la couverture sanitaire universelle. Ce budget a
d’ailleurs été monté tenant compte de la réalisation des objectifs du Plan
national de développement 2018-2025 et des grandes orientations du Programme
d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026. Il est articulé autour de trois
programmes budgétaires : pilotage et soutien aux services du ministère de la
Santé, prévention et sécurité sanitaire, l'offre et l'accès aux soins de santé.
Des recrutements
Entre autres activités phares en 2024, le
ministre annonce le recrutement de 796 agents de santé qualifiés ; de près de
10 000 relais communautaires et de 416 agents de santé communautaire qualifiés
pour la généralisation de la mise en œuvre de la politique de la santé
communautaire sur toute l’étendue du territoire national ; la formation des
professionnels de santé dans les spécialités médicales à faible effectif dans
les hôpitaux ; la mise en place d’un programme spécial de formation de courte
durée des médecins généralistes pour l'acquisition de compétences en chirurgie
; pédiatrie ; gynécologie obstétrique d’une part et de renforcement de
capacités des infirmiers et sages-femmes en aide chirurgie, dialyse ;
anesthésie-réanimation, soins palliatifs…Et d’autre part, le développement de
pôles d’excellence en cardiologie interventionnelle et réadaptation cardiaque,
en ophtalmologie, en Orl, en imagerie médicale et en cardiologie
conventionnelle, la mise aux normes des formations sanitaires et la modernisation
de leur plateau technique en vue du démarrage effectif de l’Assurance maladie
obligatoire; la poursuite de la gratuité de la prise en charge du paludisme
chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, le renforcement de
la disponibilité des produits sanguins sécurisés et leur accessibilité, la
poursuite de la prévention et la prise en charge des maladies non
transmissibles et transmissibles, la surveillance sanitaire, la gestion des
épidémies et la couverture sanitaire des grands événements ; l’accompagnement
des départements dans la formation de 300 agents qualifiés sur la santé
maternelle et infantile ; l’acquisition des vaccins et consommables pour la
vaccination de routine; la vaccination internationale et le Hadj ;
l’acquisition des consommables médicaux et des produits de santé pour la
gestion de la santé de la mère et de l'enfant au profit des formations
sanitaires périphériques.
Des constructions
Plusieurs chantiers de constructions et d’équipements médico-techniques sont prévus. Il y a entre autres la mise en service du Centre hospitalier international d’Abomey-Calavi (Chic), l’achèvement des travaux est prévu ici pour fin premier semestre au plus tard; l’assurance de la maitrise d'œuvre pour la réhabilitation de quatre Centres hospitaliers universitaires (Chu) et de 15 hôpitaux de zone ; la réalisation des travaux de construction/réhabilitation et d’équipement des infrastructures d’ophtalmologie au Chud Ouémé-Plateau, au Chud Borgou- Alibori, au Cnhu-Hkm et Chuz de Suru-Léré ; le démarrage des travaux de construction d'un Chu général, d'un Chu mère-enfant ; d'une maison de santé et d’un Chu psychiatrique. Il est prévu aussi la réalisation de la mission de maîtrise d'œuvre du projet de réhabilitation de 688 centres de santé prioritaires, le démarrage des travaux de construction et de réhabilitation de 13 centres de santé dans la commune de Bantè, la réception et la mise en service de 188 ambulances pour la gestion efficace de la référence et de la contre-référence, le renforcement du plateau technique des services de transfusion sanguine, l'équipement des six centres de santé nouvellement construits et l'Hôpital de zone dans la commune de Tchaourou …