La Nation Bénin...

Extension du Projet de préparation de la mise à l’échelle du cadastre: Pour un cadastre moderne, fiable et accessible

Actualités
Cette extension permettra la couverture intégrale du territoire de deux grandes  municipalités, à savoir Porto-Novo et Parakou Cette extension permettra la couverture intégrale du territoire de deux grandes municipalités, à savoir Porto-Novo et Parakou

Le Bénin enchaîne des progrès dans la modernisation de l’administration foncière ainsi que dans la sécurisation foncière. Dans ce cadre, le Projet de préparation de la mise à l’échelle du cadastre (Ppmec) est à une nouvelle phase, celle de l’extension. Le lancement de ladite phase a été fait, mardi 18 février à Cotonou. 


Par   Josué F. MEHOUENOU, le 20 févr. 2025 à 10h23 Durée 3 min.
#Extension du Projet de préparation de la mise à l’échelle du cadastre
Le Projet de préparation de la mise à l’échelle du cadastre (Ppmec) a connu une phase pilote clôturée en décembre dernier avec à la clé, un bilan flatteur. Il a permis, selon les dires du directeur général de l’Agence nationale du domaine et du foncier (Andf), Jules Victorien Kougblénou, de poser « les bases et le socle de l’opérationnalisation judicieuse dans les réformes foncières ». Les équipes béninoises et l’expertise étrangère appelées à cette tâche, avec l’accompagnement du Royaume des Pays-Bas, ont réussi, selon ses explications, à concevoir et déployer Infocad, une application mobile et web innovante pour la collecte des données cadastrales sur le terrain et à mettre en place e-Foncier Bénin, la plateforme nationale dédiée à la gestion du cadastre, développée suivant les standards internationaux. Ils ont aussi pu réaliser une couverture cadastrale complète de 32 arrondissements situés dans douze communes, dont Cotonou qui est entièrement couverte, équiper les douze communes impactées en matériels permettant d’assurer la mise à jour systématique des données et former les cadres communaux dédiés aux activités du cadastre. 
« Cette phase initiale a démontré notre engagement commun à bâtir un système cadastral fiable, moderne et accessible, à la hauteur des défis du développement de notre pays », expose le directeur général de l’Andf. La continuité dans cette dynamique justifie, selon lui, la mise à l’échelle du cadastre national. Raison d’être de la phase d’extension lancée, mardi 18 février dans les locaux de l’Andf. Ceci, pour consolider les avancées déjà réalisées, développer de nouvelles fonctionnalités pour e-Foncier Bénin, afin d’optimiser la gestion foncière et de mieux répondre aux besoins des utilisateurs, intégrer les procédures de gestion des titres fonciers dans la plateforme, assurer la couverture intégrale des communes de Porto-Novo et Parakou pour la collecte de données cadastrales, poursuivre la consolidation des données précédemment collectées et acquérir des équipements informatiques complémentaires.

Zone publicitaire
Une dynamique inclusive
 
La vision du Bénin pour un cadastre moderne, fiable et accessible, au service du développement durable est aussi partagée par le consortium Mdf/Kadaster/Vng, pilier important pour la concrétisation du projet. En son nom, Dick Van Blitterswijk a rassuré de la franche collaboration de son équipe et assure qu’il existe maintenant une base solide pour un registre foncier national. « Nous pouvons tous être sincèrement fiers de ce qui a été accompli jusqu’à présent. C’est le résultat d’une coopération franche et minutieuse entre l’Andf et les membres du consortium », souligne-t-il. Aussi, apprécie-t-il le soutien de l’Ambassade des Pays-Bas qui s’est montré « un partenaire très engagé ». Au cours des 18 mois à venir, le consortium Mdf/Kadaster/Vng contribuera encore à la poursuite du développement du cadastre national, s’est-il engagé. 
C’est aussi d’engagement qu’il a été question avec l’ambassadeur des Pays-Bas, Joris Jurriëns. Le financement de la phase initiale est arrivé à terme en décembre 2024, rappelle-t-il d’entrée. Cette phase a permis de consolider les bases pour le cadastre national, poursuit-il. Au nombre des réalisations figurent la couverture intégrale de la municipalité de Cotonou en collecte et intégration des données cadastrales dans le système d’information foncière, l’amélioration des fonctionnalités de ce système digital et la mise à jour des données cadastrales dans les douze communes d’intervention. Avec ces avancées, « il est convenable de poursuivre la dynamique de l’amélioration continue du système et d’éviter toute rupture », convient-il. C’est dans cette perspective, précise l’ambassadeur, que « les Pays-Bas avec une expertise avérée dans le secteur et en tant que bailleur responsable, tout en espérant le financement prochain de la Banque mondiale, ont décidé, à la demande de la partie nationale et du consortium Mdf/Kadaster/Vng, de poursuivre et étendre les actions du projet pour une période supplémentaire de 18 mois ». Cet engagement implique un investissement financier estimé à 5,5 million d’euros, soit 3,6 milliards de francs Cfa. « Cette extension permettra la couverture intégrale du territoire de deux grandes municipalités, à savoir Porto-Novo et Parakou, en collecte et enregistrement de données cadastrales », a annoncé le diplomate. Autre gain, la mise à jour automatique des données de toutes les communes d’intervention, la poursuite du renforcement des capacités des acteurs de la chaine cadastrale… 
Ce qui réjouit aussi Joris Jurriëns, c’est que cette innovation « favorisera la prise en compte des intérêts et besoins spécifiques des groupes sensibles tels que les femmes, les jeunes et les migrants ». Pour les Pays-Bas, l’accès sécurisé au foncier pour la population et plus particulièrement pour les jeunes et les femmes est essentiel pour stimuler l’investissement privé et assurer un environnement facilitant la croissance économique et la sécurité alimentaire, a-t-il insisté■