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Formation des hauts magistrats de l’Afrique francophone: Jeter un regard critique sur les pratiques juridique et judiciaire

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Les travaux de la 16e session de formation des magistrats des juridictions membres de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf) se sont ouverts, ce mardi 5 novembre, à l’Ecole régionale supérieure de la magistrature (Ersuma) à Porto-Novo. Les participants auront à jeter un regard scientifique et critique sur les pratiques des divers ordres de juridictions des pays membres du creuset. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 06 nov. 2024 à 08h12 Durée 2 min.
#Association africaine des hautes juridictions francophones

Jeter un regard critique sur les pratiques juridique et judiciaire et prendre la mesure des meilleures pour le règne du droit et de la justice dans les Etats de l’Afrique francophone. Tel est l’objectif principal de la 16e session de formation des magistrats des juridictions membres de l’Association africaine des hautes juridictions francophones (Aa-Hjf) dont les travaux ont été ouverts, ce mardi à l’Ecole régionale supérieure de la magistrature (Ersuma) à Porto-Novo. Il s’agit d’un rendez-vous de haut niveau qui permettra aux principaux animateurs des juridictions des pays de l’Aa-Hjf de partager leurs expériences et de tirer des enseignements pédagogiques des meilleures pratiques afin d’améliorer la qualité de l’office du juge au service de la sécurité juridique des plaideurs. L’on note la présence de magistrats des hautes juridictions du Burkina Faso, des Iles de Comores, de la République démocratique du Congo, du Niger, de la Centrafrique, du Sénégal, de la Mauritanie, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Cameroun, du Mali, de la France et naturellement du Bénin. Ces hauts magistrats, pendant deux jours, échangeront pour identifier les forces et les obstacles, les facteurs de limitation et les éléments de renforcement de l’œuvre de justice.

Cette session de formation vient à point nommé, a apprécié Gilbert Togbonon, directeur adjoint de cabinet du ministre en charge de la Justice, qui a lancé les travaux, au nom de l’autorité ministérielle et du président de la République, Patrice Talon, président du Conseil supérieur de la magistrature. Il salue cette pause marquée par les magistrats membres de l’Aa- Hjf pour apprécier leur office. Car, les principes de la justice, note Gilbert Togbonon, même s’ils sont solidement établis dans les Etats, il n’est pas rare d’observer qu’ils sont parfois sujets à des balbutiements et soubresauts. Les rapports de la justice et du pouvoir juridictionnel en général, qu’il s’agisse des juridictions du fond, de cassation, constitutionnelles, administratives, financières ou encore communautaires, peuvent être complexes avec les autres pouvoirs. Il est donc impérieux de garantir l’indépendance de la justice.

Harmoniser les bonnes pratiques    

Seulement le représentant du garde des Sceaux admet que l’indépendance garantie par le constituant originaire au pouvoir juridictionnel et la consécration expresse ou implicite de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs ne suffisent pas à lui conférer la sérénité et la tranquillité nécessaires à l’accomplissement correct de sa mission. Les contextes politique, économique, social, sécuritaire…dans lesquels les juridictions opèrent doivent être pris en compte dans ces conditions, ajoute Gilbert Togbonon pour saluer toute la pertinence des présentes assises.

Victor Dassi Adossou, président de la Cour suprême et président du Conseil d’administration de l’Aa-Hjf, se réjouit aussi de constater que l’idéal de l’association créée en 1997 est en marche à savoir : unir l’Afrique francophone par le droit et la justice. La session de formation, comme les quinze précédentes, contribuera à la construction harmonisée du raisonnement juridique propre à l’espace francophone d’Afrique. Karel Dogué, directeur général de l’Ersuma, souhaite des échanges féconds pour une coopération renforcée au profit de la francophonie juridique et judiciaire■