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France: Le déplacement de Braun-Pivet en Israël fait polémique à gauche

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France: Le déplacement de Braun-Pivet en Israël fait polémique à gauche France: Le déplacement de Braun-Pivet en Israël fait polémique à gauche

Le déplacement de Yaël Braun-Pivet en Israël a suscité une série de critiques virulentes à gauche, qui reprochent à la présidente de l'Assemblée nationale son "soutien inconditionnel" à Israël dimanche, à la veille d'un débat sur la situation au Proche-Orient au Palais Bourbon.

Par   AFP, le 23 oct. 2023 à 09h04 Durée 3 min.
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Depuis Tel-Aviv dimanche, la titulaire du perchoir a souligné que la France soutenait "pleinement Israël" et que "rien ne doit empêcher" le pays "de se défendre" dans la guerre qui l'oppose au Hamas palestinien. "Ce qui est important, c'est que les populations civiles qui se trouvent à Gaza soient le moins possible victimes de ce conflit. Mais on sait aussi qu'elles servent souvent de bouclier humain", a ajouté l'élue des Yvelines. Selon sonentourage, Yaël Braun-Pivet est venue en Israël de samedi soir à dimanche pour un voyage "de solidarité" avec le pays meurtri par les attaques du Hamas, et pour "encourager les convois humanitaires pour les populations civiles". Mais son déplacement sur les lieux des attaques du 7 octobre, avec le patron du parti LR Eric Ciotti, le député des Français de l'étranger Meyer Habib (apparenté LR), et Mathieu Lefèvre (Renaissance), président du groupe d'amitié France-Israël, a été vivement fustigé à gauche. Sur le réseau social X, Jean-Luc Mélenchon a accusé Mme Braun-Pivet de "camper à Tel-Aviv pour encourager le massacre" à Gaza. "Pas au nom du peuple français!", a protesté le leader de La France Insoumise. Auparavant, le coordinateur du mouvement Manuel Bompard avait dénoncé une "faute politique majeure": "la présidente de l'Assemblée nationale de la France s'affiche aux côtés d'une armée qui commet en ce moment des crimes de guerre", s'est indigné l'Insoumis en amont du rassemblement à Paris pour un "cessez-le-feu immédiat à Gaza". Lfi entend "demander des comptes sur ce sujet" lundi à l'Assemblée nationale, durant le débat sur la situation au Proche-Orient entre le gouvernement et les groupes politiques. Le chef du Parti socialiste Olivier Faure a aussi reproché à Mme Braun Pivet d'avoir "parlé de soutien inconditionnel à Israël" et épinglé la présence d'Eric Ciotti et Meyer Habib, des "faucons, sur une ligne sans nuance", selon lui. "Moi je souhaite à la fois une condamnation ferme des actes terroristes commis par le Hamas, la solidarité avec le peuple israélien, mais aussi que la vengeance aveugle (à Gaza) soit condamnée", a-t-il insisté sur France 3.
"Pas opportun"

L'entourage de Yaël Braun-Pivet avait indiqué à l'Afp que le PS et le Parti communiste avaient été conviés pour ce déplacement mais n'avaient pas donné suite, ce que les deux formations politiques confirment. "Nous avons décliné car nous avons demandé que cette délégation porte un message dénonçant également les bombardements à Gaza et qu'elle salue l'autorité palestinienne autant que les autorités israéliennes. Il ne nous a pas paru opportun de participer à cette délégation dont le message n'était pas équilibré", a affirmé le chef du parti communiste Fabien Roussel, auprès de l'Afp Olivier Faure a visé directement le président de la République sur France 3. Si Emmanuel Macron "ne va pas sur place aujourd'hui, c'est parce qu'il n'a pas tenu cette ligne de neutralité. Il est aujourd'hui dans une difficulté parce qu'il sait très bien qu'un déplacement de sa part pourrait se réaliser éventuellement en Israël, mais que dans le monde arabe, il ne serait pas accueilli", a lancé le patron du PS. Emmanuel Macron a affirmé vendredi qu'il n'excluait pas un déplacement au Proche-Orient "dans les prochains jours, les toutes prochaines semaines", s'il parvenait à "obtenir des choses utiles" grâce à ce voyage. La gauche a toutefois encore affiché ses divisions dimanche sur le sujet. Une délégation LFI était présente au rassemblement Place de la République, où des manifestants munis de drapeaux palestiniens réclamaient "la fin du massacre à Gaza". Manuel Bompard a regretté l'absence de "partenaires" de la Nupes, qui "s'isolent", alors que la coalition se déchire, à la suite du refus de Jean-Luc Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de "terroriste". "Le message que nous devons avoir est un message de paix, pas un message de soutien aux uns ou aux autres", a réagi Olivier Faure .