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Gaani 2025: Effervescence autour de la parade hippique

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Gaani 2025 Gaani 2025

Des animations culturelles à tous vents, des groupes de discussions ici et là, des visiteurs admiratifs et curieux, des dynasties et délégations venues faire allégeance ou saluer le Sina Boko, des cavaliers excités s’exhibant fièrement... L’arène de la Gaani était particulièrement bondée, samedi 6 septembre dernier. Et les acteurs politiques, tous bords confondus, n’ont pas voulu se faire conter l’événement. 

Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 08 sept. 2025 à 07h22 Durée 3 min.
#Gaani 2025

La Gaani a toujours été un moment d’effervescence, un jubilé culturel et touristique. Mais cette édition est sémillante. L’ambiance autour et à l’intérieur de la majestueuse arène, ce samedi 6 septembre, était saisissante, palpitante. Les 3 500 places assises apparaissaient insuffisantes pour contenir une foule innombrable d’autochtones, de visiteurs et de curieux venus se joindre à la célébration. Une participation record pour une édition particulière dans un somptueux nouveau décor.

Dès les premières heures, les spectateurs étaient au rendez-vous, nourrissant leur curiosité au contact des autochtones et admirant l’arène. Dans l’attente de la pétulante parade équestre, plusieurs attractions ont occupé ces festivaliers. Entre animations culturelles, chants et danses, mouvements de foule, défilé de plusieurs convois à l’entrée du palais impérial..., l’arène de la Gaani a offert un spectacle fabuleux. A l’intérieur du palais, l’empereur du Baru Tem recevait plusieurs délégations dont celle des rois et dignitaires, des autorités, personnalités et acteurs politiques, toutes tendances confondues. Après les formalités d’usage vient le moment solennel où l’empereur effectue sa sortie hippique. 

La danse des chevaux

Arrivant par dizaines, les cavaliers ont pris d’assaut la cour de l’arène, attendant la sortie de l’empereur. Parmi eux, des autorités traditionnelles et locales, des dignitaires et chasseurs. Bien parés pour la circonstance, les chevaux semblaient calmes, un peu timides pour la circonstance. Leurre ! Les portes s’ouvrent et comme s’ils avaient compris, les chevaux s’agitent à la sortie de Sa Majesté Sero Torou Touko Sari sur son étalon royalement paré. Comme un seul homme, le convoi équestre entame son symbolique parcours derrière l’empereur, parcourant la cité et bénissant les sujets.

Après le parcours rituel, le convoi impérial rejoint à nouveau l’arène où attend une foule impatiente. L’empereur, entouré de sa garde rapprochée, défile majestueusement, saluant spectateurs, invités et autorités avant de se retirer. Les cavaliers se succèdent pour une épique parade hippique, une cavalcade spectaculaire devant le regard admiratif des autorités et personnalités politiques, de toutes tendances, venues honorer la Gaani et par-dessus tout, la culture béninoise.

S’ensuivent une série d’animations culturelles ponctuées par l’exécution de l’hymne national en bariba, quelques exhibitions puis la danse des chevaux. Pendant plus d’une demi-heure, la foule a été égayée par la dextérité des cavaliers faisant bouger leurs chevaux au rythme des tambours. Place enfin au traditionnel salut impérial devant les tambours sacrés. Sous la cadence solennelle des tambours sacrés et l’air des trompes, Sa Majesté Sero Torou Touko Sari sort de son palais et effectue ce dernier rite. Il sera suivi de la représentante de la Gnon Kogui (reine), puis des délégations royales qui, à tour de rôle, sacrifient à la tradition et se retirent de l’arène.

Emerveillés

Comme à chaque édition, la Gaani a drainé une foule immense, attirée par cette manifestation culturelle singulière mais aussi par l’impressionnante transformation de la cité de Nikki où l’imposante arène et le somptueux palais impérial suscitent respect et admiration. « C'est très beau ce qui se passe ici. Je suis fier de ce que devient la Gaani. Le site est magnifique et l’ambiance est époustouflante. Je pense que même un aveugle pourrait en convenir », soutient Bio Bigou, conseiller spécial du Sina Boko, qui a pour nom culturel Yerima Somon.

Pour le prince Gounou Bio Ibrahim, Ba Yarou, c’est un jour mémorable, inédit. « Je voudrais exprimer ma reconnaissance au gouvernement pour ces belles réalisations. Elles honorent la Gaani. Dans la carte touristique du Bénin, l’arène de la Gaani et le palais impérial de Nikki se positionnent désormais comme des sites incontournables », se réjouit le jeune prince. La fierté est perceptible sur les visages. Les spectateurs ont du mal à quitter l’arène au terme des manifestations. « L’aire culturelle baatonu et boo saluent le gouvernement pour cette arène et le palais, symbole de grandeur et de patrimoine pour Nikki et tout le Bénin », va déclarer Joseph Lafia, maire de Nikki, qui a remercié toutes les délégations venues à cette fête du cheval.