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Gestion concertée de la zone de Kourou-Koualou:Des propositions pour renforcer la cohabitation pacifique

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Par   Eklou, le 06 févr. 2015 à 06h18

La zone frontalière de Kourou-Koualou a été l’objet d’une rencontre hier jeudi 5 février à la préfecture de Natitingou entre une délégation du Burkina Faso et la partie béninoise. C’est à travers une réunion du Comité mixte de gestion concertée de la zone (COMGEC-K) pour faire le point de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière réunion du comité au Burkina Faso et analyser la situation actuelle sur le terrain.

Sous l’égide du gouverneur de la région Est, la forte délégation venue du Burkina Faso s’est concertée avec la partie béninoise conduite par le préfet des départements de l’Atacora et de la Donga et du directeur général de l’Agence béninoise en charge de la gestion des frontières. A cette réunion du Comité mixte de gestion concertée de la zone de Kourou-Koualou, la 4ème du genre, il a été question de faire le point de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière réunion du COMGEC-K à Fada N’gourma au Burkina Faso, les 24 et 25 octobre 2013, d’analyser la situation actuelle sur le terrain et de formuler de nouvelles recommandations pour une meilleure gestion de cette zone objet de différend frontalier entre les deux Etats et porté devant la Cour internationale de Justice.

Saluant la tenue de la réunion du comité, Gervais N’dah Sékou, préfet des départements de l’Atacora et de la Donga, a invité les deux parties à œuvrer dans un esprit fraternel à la consolidation des liens séculaires existants entre elles et à trouver des solutions concertées aux problèmes posés par la zone de Kourou- Koualou. L’exemple de l’Europe qui a su construire un ensemble bien solide en brisant ses frontières a été cité par ce dernier pour montrer combien il est opportun de se passer des tensions autour d’un différend frontalier.

Pour Hyacinthe Yoda, gouverneur de la région Est du Burkina Faso, la coopération transfrontalière devrait se poursuivre entre les deux pays sous son égide et il a saisi l’occasion pour saluer l’exemplarité et la pertinence de ces rencontres qui participent, à son avis, de la paix, de la stabilité et de la sécurité des deux pays. « Les pays africains ont accédé à l’indépendance en héritant de frontières imaginaires, tracées par les colonisateurs au mépris de certaines réalités sociologiques.

De ce fait, des peuples partageant les mêmes valeurs sociologiques, voire linguistiques ont été séparés par des frontières à telle enseigne que la survie de certains Etats soit mise en cause. Cette situation a été à l’origine de nombreux conflits qui ont endeuillé et continuent d’endeuiller notre continent », relève-t-il tout en appréciant les efforts faits jusque-là par les deux Etats pour ne pas connaître le même sort. Ces pièges ont été évités grâce, à ses dires, aux bonnes relations d’amitié et de coopération entretenues par leurs dirigeants.
Si aujourd’hui il convient d’admettre que des avancées notables ont été réalisées dans la gestion concertée de la zone, il reconnaîtra que des problèmes subsistent. D’où tout l’intérêt de la réunion qui permettra de faire des propositions susceptibles de renforcer la coexistence pacifique entre les populations vivant dans la zone de Kourou-Koualou.