La Nation Bénin...
Pour la première fois depuis sa création en 1975, un Béninois aura la responsabilité de diriger la Commission de la CEDEAO à partir de mars 2016. C’est l’une des conclusions du sommet de l’organisation clôturé hier à Abuja.
Le chef de l’Etat, Boni Yayi vient de remporter un succès diplomatique sans précédent. La présidence de Commission de la CEDEAO sera attribué au Bénin à partir de mars 2016. La décision émane de la 48e session de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation clôturée hier à Abuja la capitale nigériane. Selon Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO dont le mandat prend fin en février prochain, la conférence a décidé d’attribuer le poste de présidence de la Commission au Bénin et la vice-présidence à la Gambie, conformément au principe de rotation alphabétique retenue lors des dernières réformes de l’institution. Le président de la République Boni Yayi devra soumettre le nom du candidat du Bénin à ses pairs dans les prochains jours. Bien que ce principe soit retenu, la décision de céder le poste a été l’objet d’intenses négociations d’autant que, de sources diplomatiques, certains Etats membres, notamment les anglophones, auraient tenté de remettre en cause cette nouvelle disposition au profit de la rotation linguistique. Le succès diplomatique obtenu à la dernière minute des tractations est d’autant plus éclatant que le sommet avait décidé d’observer un mandat de transition jusqu’en 2018, avant d’opérer le renouvellement complet de l’ensemble des postes attribués aux pays. Du coup, c’est le Béninois qui devra assurer la transition de mars 2016 jusqu’en 2018 avant que les chefs d’Etat décident du choix qui sera fait deux années plus tard. La balle est désormais dans le camp du président de la République qui aura le privilège de désigner le prochain président de la Commission de la CEDEAO.