La Nation Bénin...
Le personnel magistrat du tribunal de Lokossa est entièrement solidaire de la grève d’avertissement de trois jours déclenchée par l’Union nationale des magistrats du Bénin (UNAMAB). C’est du moins ce qu’a confirmé hier, mardi 8 septembre, le président de cette juridiction, Gilles d’Almeida au cours d’un entretien avec les professionnels des médias.
Mardi 8 septembre, l’horloge affiche 17 heures au Tribunal de Lokossa. Pourtant l’esplanade et l’enceinte de la maison ne désemplissent guère, bien au contraire. Clément D. et les autres usagers sont bien concentrés comme dans une prière. La plupart de ces jeunes gens sont en quête des pièces nécessaires à la constitution des dossiers pour postuler aux divers concours de recrutement en vue. Cette ambiance reliée au fait que le personnel du tribunal de Lokossa comme leurs homologues d’ailleurs jouissent depuis le 15 août dernier d’une vacance judiciaire, contraste fort bien avec un quelconque mouvement de débrayage.
Il a fallu écouter le président de l’institution judiciaire, Gilles d’Almeida pour se rendre compte de l’existence de faits d’arme comme le report de l’audience correctionnelle programmée pour se tenir dans la journée d’hier. Elle devait être présidée par Abdoubaki Adam et le greffier Olofindji Olouchègoun.
Pour en revenir au suivi de la grève, Gilles d’Almeida membre du Conseil supérieur de la magistrature assure que le personnel magistrat sous sa tutelle observe à cent pour cent le mouvement de débrayage. «Y compris moi-même, en témoigne la tenue pyjama que j’ai portée pour venir constater ce succès», a déclaré le président du tribunal de Lokossa. Et pendant tout ce moment de grève, déduit-il, les réquisitions du Parquet par rapport à l’état civil ainsi que les audiences spéciales seront reportées à vendredi prochain.
En somme, le mouvement est bien parti et aucune résistance même pas une tentative provenant de l’aile de l’Association des magistrats du Bénin (AMAB) n’entrave à Lokossa l’effectivité des trois jours de grève d’avertissement, laisse entendreGilles d’Almeida.
Pour le président du tribunal de Lokossa, la tendance sur le plan national est au retour des militants de l’AMAB au sein de l’UNAMAB. Et puisque cela ne saurait se faire aussi facilement, il leur revient de définir les conditions de leur «réintronisation», ironise Gille d’Almeida.