La Nation Bénin...
L’Union
économique et monétaire ouest africaine célèbre ses 30 ans d’existence. Les
festivités marquant cet anniversaire se tiennent, ce jeudi 18 juillet à
Cotonou, a informé le représentant résident de la Commission de l’Uemoa au
Bénin, au cours d’une rencontre avec la presse, ce mardi.
La
représentation de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest
africaine (Uemoa) au Bénin célèbre les 30 ans de l’organisation, demain jeudi à
Cotonou. Avec au programme une conférence sur le thème ‘’Uemoa, 30 ans : une
expérience d’intégration résiliente face aux chocs exogènes’’. Face aux hommes
des médias, Yawovi Batchassi, représentant résident de la Commission, a
présenté l’agenda des festivités et relevé les actions menées par l’Uemoa en
vue d’une intégration régionale ainsi que les différents acquis.
Il
a tenu à rappeler que les 30 ans de l’Uemoa ont été célébrés dans la sobriété à
son siège à Ouagadougou au Burkina Faso, le 10 janvier 2024, par une conférence
animée par des membres d’organes et cadres de la Commission, en présence du
président, des commissaires et des membres d’autres institutions de l’Union.
Les différents Etats membres étant appelés à commémorer également l’évènement.
Un rendez-vous que le Bénin entend tenir, ce jeudi 18 juillet. La conférence
annoncée à l’occasion, indique le représentant résident de la Commission de
l’Uemoa, est placée sous le parrainage du ministre d’Etat, chargé de l’Economie
et des Finances, Romuald Wadagni, membre du Conseil des ministres statutaire de
l’Union. ‘’Bilan des grandes réalisations et acquis de l’Uemoa au Bénin’’ et
‘’Perspective d’approfondissement de l’intégration régionale en lien avec la
vision 2040 de l’Union’’, tels sont les sous-thèmes à aborder au cours de cette
conférence.
Acquis
et défis majeurs
Yawovi Batchassi évoquant les acquis à mettre à l’actif de l'organisation, a souligné entre autres, que l’Uemoa est un modèle de zone d’intégration réussie entre pays en développement notamment dans les domaines de l’exercice de la surveillance multilatérale et de l’harmonisation des pratiques de gouvernance financière dans ses Etats membres. A ceci, il faut ajouter la convergence économique, la libre circulation des personnes, les efforts en vue de la réalisation d’un marché commun profitable aux entreprises et aux populations, ainsi que la mise en œuvre de politiques sectorielles dans maints domaines. Il n’est pas à occulter les efforts faits dans l’optique de la paix et de la sécurité dans la sous-région et l’harmonisation des législations des Etats membres, etc.
Au
nombre des défis majeurs à relever les prochaines années, le représentant
résident a cité entre autres la situation sécuritaire très préoccupante dans certains
pays de l’Union, la question de l’emploi des jeunes, le renforcement de la
convergence et de la stabilité macroéconomique, l’approfondissement du marché
régional à travers l’effectivité de la libre circulation des personnes et des
biens, l’amélioration de l’environnement des affaires. Il n’a non plus manqué
de mettre en relief l’industrialisation des économies de l’Union,
l’approfondissement du marché financier régional et le développement de
l’intermédiation financière, l’expansion du numérique et la protection de
l’environnement.
S’il
reste confiant quant à la réalisation de ces défis, les journalistes, par
contre, se montrent quelque peu dubitatifs. Le contexte marqué par la menace à
peine voilée des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) de se retirer de
certaines instances régionales, n’est pas pour les rassurer. Mais Yawovi
Batchassi relèvera que jamais les dirigeants de ces trois pays (Burkina Faso,
Niger et Mali) n’ont émis une telle requête à l’endroit de l’Uemoa. Au
contraire, ces ténors ont clairement affiché leur volonté de rester au sein de
l’organisation en vue de bénéficier de l’élan communautaire dans lequel elle
s’inscrit. La résilience de l’Uemoa face aux divers tumultes exogènes a été
saluée par le conférencier.