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Interdiction de la traversée du fleuve Niger: Une décision pour sauver Béninois et Nigériens

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Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et  porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement

L’interdiction faite aux populations de traverser le fleuve Niger a pour finalité d’éviter qu’un drame ne survienne du fait des conditions peu commodes dans lesquelles les embarquements sont faits. Le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement l’a expliqué, vendredi dernier, au cours d’une sortie médiatique à Cotonou.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 28 mai 2024 à 04h50 Durée 3 min.
#Frontière Bénin-Niger

De la manière dont les populations embarquent dans les pirogues pour traverser le fleuve Niger, il n’est pas exclu qu’un drame survienne. Tant le nombre de personnes par embarcation est exagéré et échappe à tout contrôle des autorités des deux pays. Il fallait donc agir avec célérité pour mettre fin à cette situation déplorable. C’est une décision qui a pour unique motivation de sauver les vies humaines, qu’il s’agisse de Béninois ou de Nigériens. C’est du moins la lecture que fait Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, de l’interdiction de la traversée du fleuve Niger. Il l’a fait savoir lors de la conférence de presse itinérante qu’il a donnée, vendredi 24 mai à Cotonou. “Nous avons ouvert les frontières mais les autres disent que les frontières sont fermées. Le trafic normal qui devait prendre par le pont est dérouté vers le fleuve avec des embarcations que personne ne contrôle”, indique le porte-parole du gouvernement qui expose les craintes des autorités béninoises. “Vous avez vu circuler les images de personnes qu’on entasse dans les barques. C’est parce qu’un drame n’est pas encore arrivé qu’on n’en parle pas assez mais nous ne pouvons attendre que cela arrive d’abord”, poursuit Wilfried Léandre Houngbédji tout en insistant qu’il relève d’une logique que si la frontière est fermée au niveau du pont, qu’elle le soit aussi au niveau du fleuve. Surtout dans un contexte où les autorités nigériennes portent des accusations à l’endroit du Bénin, il est prudent de contrôler les flux migratoires par le fleuve. “Ceux qui disent que la frontière est fermée peuvent relever qu’en favorisant le trafic par le fleuve vers leur pays nous envoyons des agresseurs chez eux ; or ce sont essentiellement leurs compatriotes qui passent par là”; explique-t-il.

En attendant que la situation ne se normalise entre les deux pays, le Bénin a une alternative pour le trafic normal entre les deux pays en passant par le Nigeria. C’est dans cette dynamique que la frontière entre le Bénin et le Nigeria à la hauteur de Ségbana a été ouverte. “ Nous savons qu’une partie des marchandises qui passent par ce poste frontalier va au Niger et le reste au Nigeria”; fait comprendre le porte-parole du gouvernement.