La touche des adeptes du culte Attigali à Parakou
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Par
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 11 janv. 2022
à
17h26
Les religions endogènes étaient à l’honneur hier, lundi 10 janvier, au Bénin. A Parakou, leur célébration n’est pas passée inaperçue. Grande était la mobilisation des adeptes et dignitaires du culte Attigali de la ville.
Les adeptes et dignitaires des religions endogènes de la ville de Parakou ne sont pas restés en marge de leur fête nationale célébrée chaque 10 janvier. Cette année, c’est à Ganou chez Anasthase Aïko alias Awagué, que les Attigali se sont donné rendez-vous. Ils y sont restés toute la journée.
La commémoration de cette année, les adeptes et dignitaires du culte Attigali à Parakou l’ont placée sous le signe de la paix et de la patience. Ceci du fait des situations de violences notamment les attaques répétées des djihadistes enregistrées dans certaines localités du septentrion, a indiqué un dignitaire du culte, Romain Batcho. « Outre les inquiétudes des populations de ces zones, on déplore des pertes en vie humaine, aussi bien dans les rangs des civils que de nos militaires », déplore-t-il. « Par rapport au signe du fâ consulté, nous avons prié nos dieux et les mânes de nos ancêtres afin que notre pays soit épargné de cette situation », rassure-t-il. «Dans la perspective de la célébration de la fête du 10 janvier, nous avons l’habitude de nous retrouver à la fin de chaque année. C’est pour voir, en fonction de ce que nous avons cotisé dans notre caisse, ce que nous pouvons immoler à l’occasion de la commémoration», explique-t-il. Cette année, ce qu’ils ont mobilisé leur a permis de prendre un taureau. Des louanges, prières, chants et danses rituels ont également marqué les festivités.
Des prières ont été dites et les différentes divinités liées au culte Attigali implorées, pour conjurer les mauvais sorts. C’est depuis plusieurs jours que les préparatifs de l’évènement ont commencé. La célébration a démarré avec la veillée organisée, dimanche 9 janvier dernier.
Par ailleurs, les adeptes des autres divinités telles que Kao, Sakpata, Zangbéto ne sont également pas restés en marge de la célébration. Pendant que certains étaient sur le terrain de l’Ocbn, d’autres n’ont pas voulu quitter leurs couvents, afin de prier pour le pays et ses dirigeants.
Chez Ogou Sourou, une prêtresse du dieu du fer Worou, à Sirarou, dans la commune de N’Dali, non loin de Parakou, ce sont plus d’une centaine de poulets et une dizaine de cabris qui ont été sacrifiés en guise d’offrandes à l’occasion du rituel dénommé « Go Sakarou ». En présence des fidèles venus des quatre coins du septentrion, elle a invoqué les mânes des ancêtres à travers cette divinité.