La Nation Bénin...

Et 1, et 2 ! Il y a deux ans, le régime Talon. Et deux ans déjà que les chantiers de la promesse d’un Nouveau départ se mettent en place. Le moins qu’on puisse dire est que ces chantiers se confrontent à une certaine résistance, du fait notamment d’un certain conservatisme. Mais encore ?
Disons-le de go, la houle à laquelle est confronté le gouvernement Talon tient beaucoup de la bêtise, grosse comme ça, même si ses tenanciers allèguent la main sur le cœur qu’ils défendent la veuve et l’orphelin. Cette bêtise est entretenue sur les réseaux sociaux par les (bien) nommés laborantins de l’intox qui misent et surfent sur l’ignorance de la masse, pour ne distiller en définitive dans l’opinion que du fiel plutôt que du miel. Fiel qui pétrifie et semble tétaniser une certaine opinion, la masse hélas !
Et parce que l’intoxication est si florissante ces deux dernières années, c’est un fait, on ne peut, avec un peu de recul, que s’interroger sur l’objectivité des critiques qui se veulent pourtant des plus pertinentes à en croire les opposants au pouvoir actuel. Le chef de l’Etat ne s’en est pas moins étonné, lorsqu’il s’interrogeait à propos de la propension de certains syndicalistes à juger a priori l’action gouvernementale y compris des initiatives que le gouvernement aurait l’intention de prendre, suivant ouï dire. C’est ce que les Américains appellent le « character assassination ». On vous prête des actions, des intentions, des propos qui ne sont pas les vôtres au point que, lorsque vous lisez le résultat, vous vous dites : est-ce de moi que l’on parle ?
A quoi peut bien être dû cet état d’esprit ?
Pour des raisons encore troubles, survit en effet une espèce de troisième tour toxique de l’élection présidentielle de 2016 qui peut, il faut l’avouer, se tancer d’avoir réussi l’œuvre de sape préconisée par ses géniteurs, en brouillant le message de la gouvernance Talon, dont le zen, le fun a un sérieux mal à transparaitre, surtout depuis un an. Character assassination, le thème reflète par son intonation le dessein funeste qu’il porte.
Marketing, marketing, marketing
Cependant, cette situation résulte également des maladresses gouvernementales, car sur certaines des initiatives du gouvernement, même si celui-ci part du sentiment de bien faire, il vend souvent si mal ses plus nobles ambitions pour le pays. Le président Talon objectera, à raison, que seuls ceux qui ne font rien ne se trompent pas…Mais on lui opposera, rien qu’à en juger par ses dernières sorties, que ses explications, qui interviennent hélas après coup, pédagogiques, finissent par édifier bien souvent sur les bienfondés des initiatives gouvernementales.
Cela s’appelle du marketing, en l’occurrence politique. Il est nécessaire. Et, lorsque le marketing politique est fait à bon escient, en amont, le service après vente (SAV) assuré bien souvent actuellement par le président Patrice Talon himself, ne peut qu’être accessoire. Tel n’est pas encore le cas, exit le RAVIP qui a pris en raison d’un marketing communicationnel et politique avisé. Tant et si bien que le président Talon se voit contraint d’assurer lui-même le SAV de l’action gouvernementale, trop souvent pour qu’on ne s’en inquiète pas, malgré le talent avec lequel il se livre à cet exercice. Et quand bien même, il est l’inspirateur du Nouveau départ et donc celui qui doit en être le plus habité au sein de l’aréopage (qui forme l’appareil d’Etat aujourd’hui) né de l’accord dit de Rupture !
La solution ? Trouver les éléments de langage pour mieux faire prospérer les initiatives gouvernementales, au-delà des SAV de « AGBONNON », fusse-t-il qu’il porte bien son surnom affectueux !