Levée des sanctions contre le Niger: La position du président Talon concrétisée

Une bouffée d’oxygène pour le Niger. Depuis samedi dernier, le pays a vu levée une partie des sanctions que lui avait infligées la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en raison du coup d’Etat contre Mohammed Bazoum. Un aboutissement heureux qui entérine les annonces du président Patrice Talon, a rappelé Olushegun Bakari Adjadi, ministre des Affaires étrangères, qui était face à la presse ce lundi.

L’on se rappelle, lors de son dernier face-à-face avec les professionnels des médias, le chef de l’Etat avait annoncé que le Bénin est favorable à la levée des sanctions contre le Niger.

« Pour nous, il s’agit d’un jalon essentiel. Le président de la République avait annoncé lors de sa conférence de presse que le Bénin était favorable à une levée des sanctions. Ce travail, après cette prise de position du président Patrice Talon et de concert avec ses homologues de la sous-région, a abouti à une levée effective des sanctions non seulement au niveau de la Cedeao mais aussi de l’Uemoa», a rappelé le ministre béninois des Affaires étrangères.

La décision a été prise avec effet immédiat. Dès lors, depuis samedi soir, informe le patron de la diplomatie béninoise, les frontières du Bénin avec le Niger sont effectivement réouvertes. «Nos agents de douanes, de police sont positionnés et prêts afin que le circuit et le flux naturels des échanges puissent reprendre entre le Bénin et le Niger », a-t-il précisé.

Les nouvelles décisions de la Cedeao relancent une fois encore le dialogue avec les pays en bras de fer avec l’organisation. Pour le ministre, cela « veut dire que nous entrons dans un processus de normalisation et de reprise normale du cours des choses au sein de la communauté des peuples et de destin que nous avons au niveau de l’Afrique de l’Ouest ».

La levée des sanctions survient aussi en cette période de carême chrétien et à quelques jours du démarrage du mois sacré de Ramadan. Cela soulage le peuple nigérien. « Il est important que ces mois de piété, de partage, de pardon, soient des mois qui permettent que cette situation puisse évoluer pour permettre à nos frères et sœurs notamment du Niger de pouvoir faire face à ce mois sacré du Ramadan de la meilleure manière possible », a souligné le ministre béninois.

Pour la suite, Olushegun Bakari Adjadi reste convaincu qu’en face, les Nigériens comprendront la portée du geste de la Cedeao et saisiront cette main tendue afin que les choses puissent aller le plus rapidement possible vers une normalisation.