La Nation Bénin...
Le
conseil d’administration de la Banque ouest africaine de développement (Boad) a
tenu, jeudi 27 juin dernier à Lomé au Togo, sa 142e session ordinaire. Au cours
de cette séance, de nouveaux engagements ont été pris et le Bénin obtient un
financement de 30 milliards pour la construction de trois lycées techniques.
La Banque ouest africaine de développement (Boad) approuve le financement pour la construction et l’équipement de trois lycées techniques professionnels au Bénin, notamment à Natitingou, Lokossa et Bohicon pour un montant de 30 milliards F Cfa. Le projet vise la contribution à l’augmentation de l’offre en formation technique et professionnelle, au renforcement de la qualité de l’enseignement et le pilotage de l’enseignement et de la formation technique professionnelle. Il projette la formation de plus de 1 800 jeunes aux métiers du Btp, de l’énergie et du numérique par an, avec environ 18 000 diplômés insérés d’ici 2050. Ceci vient s’ajouter aux nombreux efforts du gouvernement pour booster le secteur de l’éducation au Bénin. Au total, la banque a approuvé neuf nouvelles opérations pour un montant de 162,339 milliards F Cfa au profit des économies de la zone de l’Union économique et monétaire ouest africaine, portant à 8 723,7 milliards F Cfa le total des engagements toutes opérations confondues à date depuis le démarrage de ses activités opérationnelles en 1976. Les prêts approuvés concernent le financement partiel des projets. En dehors du Bénin, plusieurs autres pays de l’espace bénéficient de l’appui de la banque dans cette cagnotte pour la mise en œuvre de projets de développement. C’est le cas du Togo qui obtient un montant de 30 milliards pour la deuxième phase du projet de transformation agroalimentaire du Togo. L’objectif de ce projet est de favoriser une croissance agricole inclusive créatrice d’emplois, réduire les importations alimentaires de la zone et promouvoir l’investissement privé dans les filières ciblées telles que le riz, le maïs, le soja, le sésame, le poulet de chair et la noix de cajou. Ceci permettra également de renforcer les capacités des acteurs des filières agro-industrielles prioritaires. Un autre montant de 30 milliards est accordé au Togo pour l’aménagement et le bitumage de diverses routes. De même, le Sénégal obtient 25 milliards pour la phase 2 du projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur. Le projet axera son action sur la restauration de la fertilité des sols, l’accroissement des productions agricoles, animales et aquacoles, ainsi que les revenus des bénéficiaires pour contribuer à une croissance économique inclusive et durable de la zone. Pour la construction d’un terminal de stockage et d’emplissage de gaz de pétrole liquéfié, le Sénégal obtient également 7 milliards F Cfa. Cet ouvrage contribuera au renforcement des capacités de stockage et à l’amélioration de l’accès au gaz butane aux ménages, non seulement au Sénégal mais aussi dans la sous-région par la mise en place d’une capacité de stockage additionnelle d’environ 13 000 m3 et une capacité d’emplissage additionnelle de 150 000T de gaz par an. Quant à la Côte d’Ivoire, elle décroche un montant de 15,5 milliards pour la construction et l’exploitation d’une centrale solaire photovoltaïque de 52 Mw. L’ouvrage contribuera à la fourniture d’une meilleure couverture de la demande en électricité, fournissant ainsi un accès à près de 370 habitants et à l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. L’institution bancaire a également opté pour la prise de participation pour un montant de 9,839 milliards F Cfa au capital du Fonds de développement de projets de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique (Agia-pd). Cette opération permettra de combler le déficit d’infrastructures en Afrique, d’attirer un flux important de capitaux de tiers pour financer les infrastructures africaines en les rendant plus vertes et soutenir la transition vers le Net-Zéro. Ce qui vise concrètement le financement de plus de 100 projets d’infrastructures, l’installation de plus de 1 160 Mw d’énergie renouvelable, 1 060 kv de lignes de transport d’énergie renouvelable, la production de 260 000 m3/j d’eau potable avec 3 557 012 Tco2/an évitées.