La Nation Bénin...
Par
un communiqué conjoint en date du lundi 18 mars et signé par les mairies de
Parakou et Tchaourou, les activités des marchés à bétail de Tourou et de
Barérou formellement suspendues. Un moratoire de deux semaines a été accordé à
leurs responsables qui l’ont souhaité, pour des concertations avec leurs bases
respectives. C’est dans l’optique d’une sortie de crise.
Au
marché à bétail de Tourou, dans la commune de Parakou, l’ambiance, mardi
dernier, jour de son animation par tradition, n’était pas celle observée
habituellement. Commerçants, acheteurs et autres intermédiaires impliqués dans
la vente du bétail n’ont pas pu s’adonner à leurs activités. Et pour cause,
dans un communiqué qu’elles ont conjointement signé, lundi 18 mars dernier, les
mairies de Parakou et de Tchaourou ont formellement suspendu son animation tout
comme celui de Barérou, dans l’arrondissement de Sanson. Leur souci est de ne
pas voir le conflit entre les acteurs de ces marchés s’aggraver.
Selon
le communiqué, en effet, c’est suite à un malentendu entre les acteurs du
marché à bétail de Tourou, que certains ont décidé d’aller créer, à environ 1
km, celui de Barérou. Cette situation avait même fait courir la rumeur selon
laquelle, le marché de Tourou avait été transféré à Barérou, dans la commune de
Tchaourou. Une information démentie par le maire de Parakou, Inoussa Chabi
Zimé.
Selon
le maire, tout est parti d’un bras de fer qui s’est déclenché, malgré les
démarches de conciliation entreprises pour ramener à la raison l’un des camps,
décidé à modifier l’organisation du marché. Ce qu’il avait déploré, en
exhortant les différentes parties au calme.
En
dépit de ses mises en garde, le marché de Barérou a vu le jour, puis s’est
animé pour la première fois, mardi 5 mars dernier, suite à l’autorisation de sa
création accordée par la mairie de Tchaourou. A l’occasion, éleveurs et
commerçants de bétail, ainsi que des bouchers s’y étaient rendus pour effectuer
leurs activités. Il ressort, selon le même communiqué, que cette animation
simultanée des deux marchés pourrait conduire à un conflit ouvert entre les
protagonistes et engendrer des troubles à l’ordre public. « En vue de trouver
des solutions consensuelles et durables, les deux parties ont souhaité et
obtenu un moratoire de deux semaines de concertation avec leurs bases
respectives, pour la mise en place d’un comité transitoire qui doit organiser
l’Assemblée générale de sortie de crise », lit-on un peu plus loin dans le
communiqué.