La Nation Bénin...
Plusieurs
citoyens béninois vont bientôt intégrer l’effectif des agents contractuels de
droit de public de l’Etat. Au nombre de 225, ces spécialistes du secteur
agricole seront recrutés pour le compte de l’année en cours. Leur recrutement
contribuera à l’atteinte des objectifs du gouvernement dans ce secteur
prioritaire.
225
spécialistes en production animale, végétale, halieutique et aquacole, en
aménagement et équipement rural, des agroéconomistes, médecins vétérinaires,
gestionnaires de projets, statisticiens, informaticiens et autres seront
recrutés au profit du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche
(Maep). C’est l’une des décisions du gouvernement qui entend ainsi renforcer le
personnel en fonction dans ce département ministériel. Une fois recrutés, ces
agents vont être déployés aussi bien dans les structures centrales que dans
celles déconcentrées. Ces recrues prendront en charge les programmes métiers
d’Agriculture, d’Elevage, de Pêche et d’Aquaculture dans leurs dimensions aussi
bien administrative que technique. Ce qui apportera plus d’efficience, pour
booster les différentes réformes et donner plus d’allant à l’encadrement des
programmes et filières.
Dans
le cadre de la mise en œuvre de la politique agricole au plan national, un
renforcement en ressources humaines qualifiées au profit des directions
centrales et techniques du ministère chargé de l’Agriculture s’avère en effet
nécessaire pour leur permettre de mieux assurer leurs missions. C’est donc pour
apporter une solution à cette situation que le Conseil des ministres du
mercredi dernier a marqué son accord pour le recrutement au profit du ministère
de l’agriculture, de ces agents contractuels de droit public de l’Etat.
Depuis
l’avènement du régime de la Rupture, le gouvernement s’évertue à créer les
conditions d’une transformation structurelle de l’économie béninoise. Un tel
environnement commence à devenir palpable et s’accompagne de plus en plus
d’opportunités d’emplois à la fois dans le public et le privé. Dans cette
optique, la relance du secteur agricole tient une place importante. Les
réformes et les chantiers ouverts dans le secteur postulent à faire du Bénin,
une puissance agricole régionale et les fruits commencent à tenir la promesse
des fleurs.
Du
concret !
Les agents qui seront recrutés auront énormément à faire car plusieurs projets et programmes sont développés dans le secteur agricole pour relever de manière sensible le niveau de production. Malgré l’amélioration des performances pour toutes les spéculations, de nouvelles décisions continuent d’être prises. Ainsi, dans la dynamique d’atteindre les 500 000 hectares d’emblavures, il a encore été décidé de l’aménagement de 8000 hectares, en plus des 12 000 premiers hectares dont les études préliminaires sont déjà réalisées. Ces études visent à créer les conditions de l’aménagement hydro-agricole avec la maîtrise totale de l’eau ; ce qui règle en amont un paramètre crucial, celui de l’eau.
Les travaux se dérouleront dans sept communes du nord au sud, sur des périmètres déjà identifiés. Dans la vallée du fleuve Niger, notamment à Malanville et Karimama, un aménagement hydro-agricole d’une superficie de 4000 hectares sera réalisé sur deux sites et permettra une maîtrise totale de l’eau. 500 autres hectares seront aménagés dans la vallée du fleuve Pendjari, dans la commune de Matéri. A Couffonou dans la commune de Kpomassè et Tévèdji à Ouinhi, 500 et 1000 hectares seront respectivement aménagés. 500 hectares à Sèmè-Kpodji et 15 000 hectares à Dogba dans la commune de Bonou seront également aménagés.
Les
travaux envisagés concernent aussi la construction dans 11 départements, le
Littoral étant exclu du lot, de 60 nouvelles retenues d’eau à but agropastoral
et la réhabilitation de 20 anciennes, pour les rendre fonctionnelles afin de
contribuer à l’atteinte des objectifs visés. Ce qui va forcément impacter le
développement socioéconomique de ces localités.
Il
faut dire qu’en sa séance du 7 juillet 2021, le Conseil des ministres avait
autorisé la signature de contrats avec différents cabinets ou groupements de
cabinets internationaux sélectionnés pour la réalisation d’une mission de
maîtrise d’œuvre partielle dans le cadre de l’aménagement de 12 000 hectares de
sites hydro-agricoles.
Une
récente étude de faisabilité technique et de valorisation de la basse et
moyenne vallée de l’Ouémé a rendu disponibles les documents de base pour la
réalisation des aménagements de 12 000 hectares. Les travaux antérieurement
réalisés à ce sujet ont permis de disposer des plans directeurs d’aménagement
hydro-agricole des vallées du Niger, du Mono et de l’Ouémé.
Cette
initiative du gouvernement, qui intervient après plusieurs autres et surtout de
fortes décisions dans le domaine agricole, prouve à suffisance que la
révolution agricole est amorcée et que ce secteur va demeurer un élément phare
de ce quinquennat■