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Mise en place des secrétariats exécutifs dans les mairies : 539 postes à pourvoir dans les 77 communes

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Par   Joel TOKPONOU, le 26 janv. 2022 à 10h46
L’appel à candidatures pour pourvoir aux postes de Secrétariat exécutif des mairies est lancé. Sept postes sont prévus dans chaque administration communale. Un autre pas majeur dans la réforme du processus de décentralisation. L'appel à candidatures pour la confection du fichier national des principales fonctions administratives et techniques des mairies est lancé. Au total, 539 postes sont à pourvoir dans les 77 communes, soit sept postes par mairie. Les fonctions concernées sont celles de secrétaire exécutif de mairie, responsable des affaires administratives et financières, personne responsable des marchés publics, responsable des systèmes d'information, responsable du développement local et de la planification, responsable des services techniques et responsable des affaires domaniales et environnementales. Les candidats à ces fonctions qui déposeront leurs dossiers au plus tard le 13 février, passeront par plusieurs étapes de sélection, précisent l'Association nationale des communes du Bénin et la Commission nationale de la mise en œuvre de la réforme structurelle de la décentralisation qui conduisent le processus. Entre autres, il y aura l'acte de candidature en ligne, la présélection, les tests psychotechniques, l'entretien individuel, etc. A en croire Wilfried Léandre Houngbédji, cette option du gouvernement d’associer la faitière des communes à la gestion du processus participe de sa volonté de continuer à impliquer toutes les parties prenantes dans cette réforme qui a pour vocation de relancer de fort belle manière le développement à la base. Ceci en séparant la gouvernance administrative de celle politique. « Les maires sont associés à toutes les étapes du processus », a martelé le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. Le fait que l’Ancb soit au cœur de la mise en œuvre des actions prévues en est une preuve. D’ailleurs, ajoute Wilfried Léandre Houngbédji, les maires ont été consultés à toutes les étapes de l’initiative de réforme. Selon l’article 130 du code de l’administration territoriale, « le secrétaire exécutif de la mairie est nommé parmi les cadres sélectionnés et inscrits au fichier national des principales fonctions administratives des mairies. Toute personne tirée au sort du fichier national des principales fonctions administratives des mairies pour être nommée dans la fonction de secrétaire exécutif peut décliner la proposition…». Lorsqu’un maire se retrouve dans ce dernier cas et donc dans l’impossibilité de nommer un secrétaire exécutif, le ministre en charge de l’administration territoriale lui propose à nomination un agent de l’Etat répondant au profil de secrétaire exécutif. Le même article 130 précise que «le maire ne peut décliner plus de deux propositions ; au-delà, toute nouvelle proposition du ministre s’impose pour la nomination ». Le chef du secrétariat Gestionnaire de tous les services administratifs et techniques de la mairie, le secrétaire exécutif est la colonne vertébrale de cette administration. Pour cette raison, la loi portant code de l’administration territoriale impose que son choix réponde à certains critères. Et c’est l’article 129 du code qui donne les précisions sur les différents profils susceptibles d’être inscrits dans la base de données. Ainsi, le secrétaire exécutif doit être un cadre de la catégorie A, échelle 1 ayant au moins six années d’ancienneté dans la fonction publique et possédant les compétences et aptitudes requises dans les domaines de l’administration générale et territoriale, de la gestion des entreprises, de la gestion des services publics. Il peut également être professionnel dans les domaines de la planification du développement local, de la gestion des projets et développement local, administration des finances et du trésor ou des impôts et en gestion des ressources humaines. A défaut d’être un agent de l’Etat, le candidat au poste de secrétaire exécutif doit être titulaire d’un diplôme de niveau Bac + 5 années d’études universitaires dans les domaines précédemment énumérés. « Le secrétaire exécutif doit, en outre, justifier d’une bonne connaissance de la mise en œuvre du processus de la décentralisation et de la déconcentration », indique le même article. Mise en place des secrétariats exécutifs dans les mairies 539 postes à pourvoir dans les 77 communes Des compétences précises Les rôles des responsables des directions administratives et techniques qui sont toutes sous la tutelle du secrétaire exécutif sont aussi précisés dans l’appel à candidatures. Le responsable des affaires administratives et financières est chargé d’assurer la gestion financière et la comptabilité de la commune en conformité avec les lois et règlements. Quant au responsable des marchés publics, il exécute les procédures de passation et d’exécution des marchés publics et dans ce cadre accomplit les actes nécessaires depuis le choix de la procédure jusqu'à la désignation de l’attributaire et l'approbation du marché définitif. Dans sa position de responsable des affaires domaniales et environnementales, le titulaire a pour prérogatives d’assurer la conception et la mise en œuvre de la politique de la commune en matière de gestion domaniale et foncière et de protection de l’environnement. Au sein du secrétariat, la conception et la mise en œuvre de la politique de la commune en matière de travaux, de développement urbain et d’entretien des infrastructures et équipements relèvent des compétences du responsable des services techniques. Pour sa part, le responsable des systèmes d’information a pour fonctions d’assurer la conception, la mise en œuvre, la coordination et le suivi-évaluation de la politique de la commune dans les domaines du développement numérique, du pré archivage, de la communication et de la documentation. Il doit aussi veiller à l’alignement du système d’information de la commune sur la politique nationale de gouvernance électronique et la stratégie sectorielle du ministère de tutelle. Il est également responsable du maintien en conditions opérationnelles du système d’information, de sa sécurité et de sa qualité. Enfin, le responsable du développement local et de l’administration se charge de l’élaboration, la mise en œuvre et du suivi-évaluation du plan de développement communal, des programmes et projets de coopération intercommunale et de coopération décentralisée.