La Nation Bénin...
Avec une performance de 102,8 % des objectifs fixés en 2024 et une hausse des recettes de 14,91 % par rapport à l’année précédente, l’administration douanière joue fortement sa partition dans la mobilisation des ressources de l’État. Réunis en séance de commandement, ce mardi 18 mars à Cotonou, les disciples de Saint Mathieu ont passé en revue les acquis et les défis à relever pour maintenir cette dynamique en 2025.
À
la douane béninoise, chaque fret dédouané, chaque contrôle minutieux et chaque
lutte contre la fraude constituent des opérations d’envergure qui permettent de
renflouer les caisses de l’État et de participer ainsi au développement du
pays. Portée par une dynamique réformatrice et une stratégie rigoureuse,
l’institution douanière a réalisé en 2024 une performance appréciable,
dépassant ses prévisions et consolidant son rôle dans la mobilisation des
ressources financières. Ainsi, elle a enregistré au titre de l’année 2024 des
performances remarquables, atteignant 102,8 % des objectifs fixés et
enregistrant une hausse de 14,91 % des recettes par rapport à l’année
précédente. Une progression qui repose sur plusieurs produits clés tels que le
riz, les véhicules, les volailles et les produits pétroliers. Comparée à 2023,
l’année 2024 a vu une meilleure mobilisation des recettes grâce à la hausse des
contributions des produits pétroliers, des véhicules, du soja et des fruits
oléagineux.
Toutefois,
certains secteurs, comme les volailles, les huiles végétales et les noix de
cajou ont connu une baisse de performance, impactant négativement les recettes.
Cette efficacité accrue est le résultat de plusieurs mesures mises en place par
l’administration douanière, notamment le renforcement de la lutte contre la
fraude, la digitalisation des procédures de dédouanement et l’optimisation du
suivi des produits stratégiques. Le dynamisme du comité de recouvrement mis en
place par l’administration a également joué un rôle déterminant dans
l’augmentation des recettes.
Cependant,
ces avancées n’ont pas été exemptes de difficultés. La douane a fait face à des
défis tels que des perturbations techniques sur le Guichet unique du commerce
extérieur (Guce), des problèmes de connectivité internet et des défaillances
énergétiques. D’autres obstacles incluent le manque d’effectifs dans certaines
unités, l’incivisme de certaines populations et le mauvais état de certaines
infrastructures routières qui ne facilite pas la lutte contre les fraudes.
Ambitions réaffirmées
Alors que l’année 2025 s’amorce avec des ambitions encore plus grandes, la mobilisation doit être renforcée pour transformer ces succès en un modèle de référence. Pour 2025, les prévisions de recettes s’élèvent à 772,2 milliards de francs Cfa. Les premiers mois de l’année ayant été prometteurs, la direction générale des douanes compte accentuer ses efforts sur plusieurs leviers stratégiques, dont la maîtrise de la valeur des marchandises, la mise en place d’un nouveau dispositif de gestion de la dette douanière et l’amélioration de la qualité des services aux usagers. S’exprimant lors de la réunion, Adidjatou Hassan Zanouvi, directrice générale des douanes, a mis en avant la nécessité d’une mobilisation accrue. « Les ambitions portées par le gouvernement en matière de mobilisation des recettes internes nous imposent une responsabilité accrue et une exigence de résultats sans précédent. Nous devons être exemplaires dans la lutte contre la fraude et garantir la transparence et l’équité », a-t-elle exhorté. Elle a également rappelé que l’engagement et la probité des agents douaniers seront déterminants pour atteindre les objectifs de l’année. La tolérance zéro face aux pratiques frauduleuses est déclarée. « Nos méthodes de travail évoluent. Le contrôle, l’analyse des risques, la traçabilité des opérations, ainsi que la collaboration avec les autres corps de contrôle de l’État sont désormais des pratiques standards. Je vous invite à les intégrer pleinement dans vos pratiques quotidiennes », a conseillé la directrice générale qui invite ses collaborateurs à faire preuve de conscience professionnelle, de probité et d’intégrité. Ainsi, avec ces perspectives ambitieuses et cette dynamique de modernisation bien enclenchée, la douane béninoise s’inscrit dans une logique de performance et de rigueur pour maximiser les recettes de l’État en 2025.