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Mois de service public: Des dispositions pour zéro dossier en instance dans l’Atacora-Donga

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Par   Eklou, le 22 juil. 2015 à 23h11

Institué depuis quelques années dans le cadre de l’amélioration de la qualité du service public, «le mois du service public» à cette édition polarise peu l’attention des usagers contrairement aux précédentes. Même si dans les services et structures publics des départements de l’Atacora et de la Donga l’on réclame une certaine efficacité dans le traitement des dossiers en instance.

Mairie de Natitingou, ce mercredi 22 juillet. Aux abords des bureaux, des administrés attendent patiemment d’avoir satisfaction à leurs demandes. Dans un ordre presque parfait, ils défilent. Qui pour retirer un certificat d’acte de naissance. Qui pour des formalités de titre de propriété. Une ambiance toute ordinaire si l’on s’en tient aux propos de Noël Kouagou, secrétaire aux Affaires générales. Ici, pas besoin d’attendre une quelconque décision au plus haut niveau pour inciter l’administration communale à donner satisfaction aux usagers. La raison en est qu’aucune note de service n’a été enregistrée dans ce sens au niveau de la mairie. Et mieux, dans le contexte de la décentralisation; aucun administré, selon Mashoudou Ashanti, secrétaire général de la Préfecture de Natitingou, ne peut s’empêcher de rouspéter si une suite n’est donnée à sa demande de service. Toute chose qui contraint l’administration communale à veiller au grain. Autant que les entités décentralisées se plient en quatre pour répondre convenablement aux doléances de leurs administrés, autant la préfecture se déploie à faire preuve de célérité dans le traitement de dossiers relatifs aux actes administratifs tels que la carte d’identité. Aussi, avance-t-il que «tous les douze mois de l’année sont des mois de service public au niveau de la Préfecture».

Si les années antérieures, un engouement s’est remarqué au niveau des demandeurs de service, force est de remarquer que depuis le lancement de l’édition 2015, le 13 juillet dernier, pas grand-monde ne se bouscule au portillon des services et structures publics. Quoique des dispositions aient été prises du côté du ministère du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle pour recueillir les opinions sur les prestations fournies aux usagers et clients ou accélérer le traitement de leurs dossiers en instance pour qu’on n’en relève point au niveau des tiroirs dans lesquels ils sont abandonnés.

Dossiers traités systématiquement

Pour Faustin Tiburce Colly, directeur départemental du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme administrative et institutionnelle de l’Atacora-Donga, depuis le 12 juillet dernier, un jour même avant le lancement de l’initiative, ses services s’étaient déjà mobilisés. C'était à l'occasion de l’organisation des derniers concours de recrutement et rien depuis lors ne semble, comme il est de tradition dans sa direction, arrêter cette dynamique de toujours satisfaire les usagers et clients. « Nous n’attendons pas le mois de service public. Les dossiers sont traités systématiquement car nous disposons d’un personnel très efficace qui n’attend pas d’habitude une quelconque directive avant de se mettre à la tâche. C’est au bonheur des usagers », certifie-t-il, citant les cas de dossiers de litiges qui sont en train d’être vidés au fur et à mesure que plaignants et employeurs sont invités devant les inspecteurs et contrôleurs du Service départemental de la Médiation et des Relations professionnelles pour régler les différends les opposant. Une vingtaine de dossiers sont en cours de règlement et des contrats de travail visés par la direction attendent désespérément d’être mis aux mains des intéressés faute de leur présence. «On se propose même d’aller vers les structures concernées pour leur remettre les contrats de travail déjà signés», informe Faustin Tiburce Colly. Ainsi des voyages sont programmés sur Ouassa-Pehunco puis à Boukombé pour connaître des dossiers d’avancement et de reclassement des agents de la mairie. Et dans ce cadre un appui-conseil est offert aux treize mairies que compte le département par le Service départemental de l’Inspection du Travail.
Bien que certains trouvent l’initiative absurde pour peu que les agents du service public sont appelés à exécuter diligemment les services pour lesquels ils sont payés, le directeur départemental l’adoube. «Il y a des services qui sont caractérisés par une lenteur indescriptible et certains agents éprouvent un malin plaisir à faire traîner les dossiers des administrés. Ce qui est une grande perte pour un Etat qui se réclame d'une administration de développement», justifie-t-il.