La Nation Bénin...
En glissement annuel, le taux d’inflation s’établirait à
2,8 % dans la zone Uemoa au mois de novembre, soit le même niveau qu’en
octobre, contre 2,7 % en septembre dernier, révèle la Bceao.
La Bceao annonce le taux d’inflation au sein de l’Union
économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), en glissement annuel, à 2,8 %
aux mois d’octobre et novembre 2023 contre 2,7 % en septembre, d’après la
dernière Note mensuelle de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa
(Bceao, octobre 2023). La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(Bceao), explique cette légère remontée
du niveau général des prix par le renchérissement des prix du transport émanant
de la hausse des prix des carburants dès le mois d’octobre 2023 en Côte
d’Ivoire (+8 % pour le super et +9 % pour le gasoil) et la persistance de la
crise au Niger avec des tensions sur les prix des denrées de première
nécessité.
L’accélération de l’inflation serait limitée par
l’incidence d’une augmentation de l’offre de produits vivriers dans la plupart
des pays, à la suite des récoltes de la campagne agricole 2023-2024. Aussi, la
poursuite des actions des Etats en faveur de la préservation du pouvoir d’achat
des populations et le dernier relèvement de 25 points de base des taux
directeurs de la Banque centrale, opéré le 16 septembre dernier, tireraient les
prix vers le bas.
En septembre, l’inflation dans l’Union a connu une légère
hausse par rapport à son niveau du mois d’août (+2,6 %), loin des pics
enregistrés en janvier dernier (+6,0 %) et en août 2022 (+8,8 %). Ainsi, le
taux d’inflation a affiché une remontée pour la première fois depuis le mois de
novembre 2022.
Tensions sur le marché
Selon la Bceao, la hausse de l’inflation en septembre est
liée au renchérissement des produits alimentaires (+2,3 % en septembre contre
+1,9 % un mois plus tôt) et aux tensions sur les prix des céréales au Niger et
à la hausse des prix du transport (+6,0 % contre 5,0 % en août).
En effet, le Niger a enregistré une augmentation importante
des prix du maïs local (+59,1 %), du riz (17,4 %) et du mil (+15,5 %) avec les
difficultés d’approvisionnement nées des sanctions de la Cedeao suite au coup
de force intervenu le 26 juillet dernier. Globalement, le pays a connu une
remontée générale des prix de 7,8 % en septembre contre 4,8 % un mois plus tôt.
Le prix du riz importé a été également en hausse au Mali (+16,2 %) et en Côte d’Ivoire (+15,5 %), avec la suspension des exportations indiennes de cette céréale depuis le 20 juillet dernier. En revanche, une décélération est notée au niveau de la fonction «Logement » dans l’ensemble des Etats de l’Union.
Comme le Niger, la Côte d’Ivoire a enregistré une hausse du
taux d’inflation qui est passé à 4,2 % en septembre contre 3,6 % en août, du
fait notamment des tensions sur les prix des produits alimentaires.
La progression des prix s’est atténuée au Bénin (+1,5 %
contre +2,1 %), en Guinée-Bissau (+4,7 % en septembre contre +5,4 % en août),
au Sénégal (+3,8 % contre +5,3 %) et au Togo (+3,6 % contre +3,8 %). Le Burkina
Faso et le Mali ont plutôt enregistré une baisse de l’inflation en septembre,
avec des taux respectifs de -2,6 % (contre -2,0 % en août) et de -0,4 % (contre
-0,7 % un mois plus tôt).