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Non-désignation des membres du Cos-Lépi: La Plateforme électorale des Osc exprime ses inquiétudes à Holo

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Par   Christian HOUNONGBE, le 03 avr. 2018 à 06h35
[caption id="attachment_28615" align="alignnone" width="1024"]La Plateforme électorale des Osc exprime ses inquiétudes à Holo[/caption]

Une délégation de la plateforme électorale des organisations de la société civile (Osc) du Bénin était, vendredi 30 mars dernier en audience à la Cour constitutionnelle. L’objectif de cette rencontre est d’exprimer ses inquiétudes au président Théodore Holo par rapport à la suite donnée à la décision Dcc 17-262 du 12 décembre 2017 portant désignation des membres du Conseil d’orientation et de supervision de la Liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi).

« Nous avons initié une tournée d’écoute de tous les présidents d’institutions du pays pour comprendre ce qui est à la base de la non-désignation des membres du Cos-Lépi afin de jouer notre rôle de façon convenable en tant que société civile », a déclaré Fatoumata Batoko Zossou, au nom de la plateforme, au sortir de l’audience. Etant donné que c’est une loi républicaine qui a prévu l’installation des membres du Cos-Lépi, poursuit-elle, il urge de la mettre en exécution pour le bien de la jeune démocratie béninoise. « Ce sont des règles et procédures auxquelles la loi soumet toutes les autorités du Bénin afin que les élections ne soient sources de conflits dans notre pays », a-t-elle ajouté. C’est donc ayant l’impression que ces instruments sont banalisés et afin que les médias en parlent, que la plateforme électorale des Osc a jugé utile d’engager cette démarche pour que l’image du pays ne soit écorchée. « Nous avons l’obligation d’aller à la source pour comprendre ce qui se passe », a laissé entendre Fatoumata Batoko Zossou.
Les membres de cette plateforme des Osc promettent de rencontrer dans les tout prochains jours, les membres du Comité national de traitement (Cnt), l’organe technique du Cos, et le bureau de l’Assemblée nationale, ainsi que le bureau de la Commission électorale nationale autonome (Cena), pour élucider une fois pour toutes le sujet. « Après le tour, nous allons pouvoir prendre des dispositions afin de jouer notre rôle pour que les élections ne soient pas sources de conflits chez nous », a-t-elle indiqué.
Le président Théodore Holo s’est réjoui de cette démarche des Osc et a partagé avec elles les enjeux de cette décision. Ce fut donc une séance d’échange de laquelle la délégation est partie aguerrie afin de continuer la veille citoyenne pour que l’exercice et le contrôle du pouvoir se passent tel que défini par la législation en vigueur.

Christian HOUNONGBE (Stag)