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Nouvelles procédures de passation des marchés: La Boad outille des acteurs de la chaîne de commande publique

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des fonds mis à disposition par l’institution financière et une amélioration des taux de décaissement des fonds mis à disposition par l’institution financière et une amélioration des taux de décaissement

Les nouveaux outils mis au point par la Banque ouest africaine de développement (Boad) dans la perspective d’améliorer les taux de décaissement imposent une mise à niveau des connaissances de certains acteurs de la chaîne de commande publique. Pendant cinq jours à Cotonou, ces derniers sont appelés à cet exercice. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 22 oct. 2024 à 09h05 Durée 3 min.
#Boad

La Banque ouest africaine de développement (Boad), institution commune de financement du développement, pour mener à bien ses activités n’a de cesse de s’adapter à un environnement en perpétuel changement en se dotant d’outils nouveaux. Ceci, pour garantir l’efficacité de ses interventions, a soutenu la cheffe de mission résidente au Bénin, Sandra Amichia, à l’ouverture des travaux de la formation des acteurs de la commande publique sur les nouvelles procédures de passation des marchés. « La banque s’est dotée de nouvelles politiques et procédures de passation des marchés, inspirées des bonnes pratiques et standards internationaux, et des directives communautaires sur la commande publique », a-t-elle expliqué. L’objectif de cette formation est de permettre aux acteurs de la commande publique de se familiariser avec ces nouveaux outils pour une meilleure consommation des fonds mis à disposition par l’institution et une amélioration des taux de décaissement. Sandra Amichia a indiqué que « plusieurs rapports de fin d’exécution de projets financés par la Boad montrent que la non-maîtrise des procédures de passation des marchés est l’un des facteurs explicatifs des faibles taux d’absorption des crédits alloués aux Etats ».

Il faut donc y remédier et c’est à cet effet qu’une vingtaine d’acteurs sont en formation à Cotonou du 21 au 25 octobre. Pour la plupart bien imprégnés du sujet en raison de leurs profils et responsabilités dans l’administration publique, les participants seront entretenus sur trois thèmes majeurs. Le premier, la présentation des politiques et procédures de passation des marchés de la Boad. Le deuxième porte sur la présentation des dossiers-types d’appel d’offres et des divers canevas et le dernier thème est intitulé « présentation des politiques et procédures de prévention et de lutte contre la fraude et la corruption ». Alexis Kiema, responsable de l’Unité de passation de marchés de la banque a la responsabilité de la formation et est assisté dans l’exercice par Guy Mehou et Hermann Aman Bile. 

Mise en œuvre diligente des projets

Cette option faite par la banque plaît bien aux autorités béninoises. Les représentants du ministère en charge des Finances y ont vu un coup de pouce à la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement. Vincent Simoukoua, directeur général adjoint de la Caisse autonome de gestion de la dette, tout en déplorant le fait que certaines ressources allouées par la Boad ne soient pas consommées, s’est réjoui de la tenue de cette formation qui, assure-t-il, permettra une mise en œuvre diligente des projets pour lesquels le Bénin sollicite la banque. En renforçant ainsi les capacités des acteurs de la chaîne de commande publique, il faut s’attendre à une célérité dans les décaissements, projette-t-il. « Les dernières mises à jour faites vont être dispensées à nos coordonnateurs de projets et à toutes les structures qui les accompagnent afin que les projets et les études soient assez efficaces et permettent de résoudre les problèmes auxquels nos populations sont confrontées ». Pour Germain Zinsou, directeur général adjoint du financement du développement, cette formation se révèle bénéfique pour tous les acteurs. D’abord aux participants, mais ensuite à l’Etat et même à la banque. Car, si les ressources mises à disposition par la banque ne sont pas bien dépensées, ou si le gouvernement sollicite les ressources et qu'elles ne sont pas dépensées dans les délais, il y a des problèmes de part et d'autre. « Nous sommes liés à atteindre les objectifs et être assez efficaces dans les politiques que nous avons choisi d'opérer ensemble », soutient-il.

Depuis plus de cinquante années, la Boad s’attelle à remplir les missions que ses pères fondateurs lui ont fixées. Son empreinte est visible dans les huit Etats membres. Ses interventions portent sur des domaines aussi divers que l’agriculture, l’agro-industrie, les infrastructures, l’économie numérique, l’énergie, les ressources naturelles, la santé, l’éducation et l’immobilier… et figurent dans son plan stratégique 2021-2025 dénommé Djoliba. Au 30 septembre dernier, elle a mis en place des financements, tous secteurs confondus, d’un montant global de près de 8855 milliards de F Cfa. En ce qui concerne spécifiquement le Bénin, à la même date, les financements se chiffrent à 1 185 milliards de F Cfa, soit 13 % des engagements, ce qui hisse le Bénin au rang de 3e pays destinataire des financements, après la Côte d’Ivoire et le Sénégal■