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Obsèques du président Mathieu Kérékou: La CPFG crie à la falsification de l’histoire du pays

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Par   zounars, le 14 déc. 2015 à 09h43

Les membres de la Convention patriotique des Forces de Gauche (CPFG) ont organisé, vendredi 11 décembre dernier à Cotonou, un meeting. C’était pour exprimer leur refus catégorique à la fraude, aux crimes crapuleux et à la reconquête coloniale du pays.

C’est pour restaurer et dire non à la falsification de l’histoire du pays depuis la période révolutionnaire, que les membres de la Convention patriotique des Forces de Gauche (CPFG) ont donné de la voix. Le meeting qu’ils ont organisé, vendredi dernier, vise aussi à rappeler le soulèvement populaire qui a eu lieu le 11 décembre 1989.

Selon Kassa Mampo, la situation qui prévaut au Bénin est lamentable. Il en veut pour preuve la falsification qui est faite de la gestion du pouvoir par le président Mathieu Kérékou. Selon lui, le règne de Mathieu Kérékou a été catastrophique et rempli de scandales. Il a dénoncé les tortures dont ont été victimes les personnes qui s’opposaient au pouvoir révolutionnaire. Les différents auteurs de ces actes crapuleux n’ont jamais été punis, a-t-il poursuivi. Le comble, selon lui, était la Conférence des Forces vives de la Nation qui a cautionné et encouragé les différents actes criminels, en décidant de leur impunité. Kassa Mampo a indiqué que le régime de Mathieu Kérékou n’a jamais su, que ce soit sous la Révolution ou à l’ère de la Démocratie, combler les attentes des populations.
Pour Laurent Métognon, ceux qui font les éloges de Kérékou ne sont pas sincères. Ils dupent le peuple en lui faisant croire qu’il était un homme parfait. «Ces témoignages sont faux, impertinents, absurdes, immatures et barbares», a-t-il mentionné. Certes, il reconnait qu’au cours de la période démocratique, des efforts ont été faits, mais cela, a-t-il poursuivi, n’a pas permis au peuple d’être épanoui.
Les membres de la Convention patriotique des Forces de Gauche se sont également prononcés sur la prochaine élection présidentielle. Pour eux, rien de bon, ni d’extraordinaire ne sortira de cette élection. Le prochain président sera sans nul doute un président qui va persévérer comme son prédécesseur, avec les actes de corruption.
Pour y remédier, ils exhortent les dirigeants à organiser les états généraux du peuple. Ce qui, selon eux, va permettre de redéfinir de nouvelles bases pour donner au pays un nouvel élan. Car, disent-ils, le peuple en a besoin pour sortir de ce gouffre qui devient de plus en plus profond chaque jour.