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Ouverture de nouveaux chantiers routiers: Les travaux du tronçon Parakou-Pèrèrè-Nikki-Kalalé-Sègbana lancés

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Par   LANATION, le 05 janv. 2016 à 06h25

Le président de la République a passé le premier coup de pioche sur le chantier de bitumage de la route Parakou-Pèrèrè-Nikki-Kalalé-Sègbana. Cet ouvrage, sensé désenclaver cette partie du septentrion, est financé sous le partenariat public-privé.

C’est un rêve nourri par les populations du Borgou et de l’Alibori qui est en voie de se concrétiser. Le bitumage de l’axe routier Parakou-Pèrèrè-Nikki-Kalalé-Sègbana sera une réalité dans les prochains mois. Le président de la République a donné le premier coup de pioche pour la réalisation de cet ouvrage, devant les habitants de Parakou fortement mobilisés pour la circonstance. Karim Souradjou, maire de Parakou dit toute la satisfaction des siens de bénéficier de cet investissement qui vient renforcer les nombreuses réalisations du gouvernement dans sa municipalité. Il cite en exemple la construction de l’aéroport de Tourou, la construction du port sec de Parakou, la mise en œuvre du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable dans la Métropole du septentrion ainsi que les projets de traversée et de contournement de la ville de Parakou récemment lancés.
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Gustave Sonon dira que le lancement de ces travaux s’inscrit dans un nouvel agenda gouvernemental qui projette la construction de plus de 3000 km de routes, sous le sceau du partenariat public-privé. Cette ambition a induit d’ailleurs la négociation d’un mandat d’arrangement avec la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) pour la mobilisation des ressources auprès des banques primaires, pour un besoin de financement de 2000 milliards de francs CFA, dont 800 milliards à débloquer par l’institution financière régionale. « Ce mode de financement innovant offre une garantie sans faille et contribue pour une exécution continue et un démarrage des travaux à bonne date. Il permet d’avoir les ressources pour la réalisation des travaux, des prestations de la mission de contrôle et une provision pour le dédommagement des sinistrés, le déplacement des réseaux conventionnels et les travaux connexes», assure le ministre. Il ajoute : «la maîtrise des termes et conditions indicatifs de ce type de financement permet d’avoir dans les trois années à venir, plus de mille 1000 milliards de nos francs à injecter pour la réalisation de grands projets dans notre pays. Ce qui permettra de booster l’économie nationale et de réduire sensiblement le taux de chômage des jeunes sans emploi».

Désenclaver la zone !

Le tronçon est subdivisé en deux lots. La tranche Parakou-Pèrèrè-Nikki longue de 100 km comprend en section périurbaine, une chaussée avec une plate-forme de 12,5 mètres, une bande de roulement de 7,2 mètres et deux accotements de 1,5 mètre chacun. En section courante, il est prévu une chaussée d’une plate-forme de 10 mètres, une bande de roulement de 7 mètres et deux accotements de 1,5 mètre chacun. Le projet retient aussi la construction d’ouvrage d’art, des travaux d’assainissement, de drainage, les travaux de signalisation et de sécurité routière, les travaux de déplacement de réseaux, d’éclairage public, l’aménagement d’aire de stationnement pour poids lourds et la construction de deux postes de péage-pesage. Le coût total est de 105 milliards de francs CFA financés directement par l’entreprise ATP SA, à travers le mécanisme PPP. Quant à la seconde tranche qui part de Nikki à Sègbana en traversant Kalalé, elle est confiée à l’entreprise SOROUBAT qui devra construire du bitume sur environ 169 km. Elle présente les mêmes caractéristiques que la première. « Le bitumage de la route contribuera à l’accroissement des échanges entre le Bénin et le Nigeria. Il permettra d’améliorer l’accessibilité de la zone du projet en favorisant la libre circulation des personnes et des biens dans des conditions de sécurité acceptable, contribuera de même à l’accroissement des productions agricoles, à l’amélioration de la compétitivité du réseau routier», estime Gustave Sonon qui table sur la création de plus de 1100 emplois directs sur les divers chantiers.

Aller jusqu’au bout !

«Je suis venu dans le cadre d’une mission de la prospérité que j’ai entamée», déclare le président de la République qui rassure que les chantiers lancés ne sont pas des chantiers électoralistes. Boni Yayi estime être dans la continuité des actions qu’il a menées depuis dix ans pour assurer un mieux-être des populations béninoises. Il inscrit ainsi dans son bilan de nombreuses mesures sociales, en l’occurrence la gratuité de l’enseignement, la prise de la césarienne, le microcrédit aux plus pauvres, le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU). La question de l’énergie tient toujours à cœur au chef de l’Etat qui souligne que son gouvernement est à pied d’œuvre sur de nombreux chantiers de barrages hydroélectriques et de centrales thermiques qui réduiront sensiblement la dépendance énergétique du Bénin. Sa politique d’électrification va se poursuivre, selon lui, au niveau de 105 chefs-lieux d’arrondissement, avec un intérêt de plus en plus croissant vers les énergies renouvelables. L’accès à l’eau potable reste pour lui un défi important, en particulier dans le département des Collines dont le relief nécessite des forages spécifiques et coûteux. Mais Boni Yayi ne désarme point et entend mobiliser ses dernières énergies de président de la République pour réaliser ses promesses d’adduction d’eau pour tous.
«Les techniques de financement évoluent dans le monde. La tendance c’est d’aller vers les partenariats public-privé. Nous voulons ouvrir une nouvelle ère de modernisation du réseau routier national qui pourra permettre de gagner deux à trois points de croissance», insiste le chef de l’Etat qui évoque aussi la politique de promotion de l’économie numérique avec en ligne de mire, 50 000 emplois à créer?