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Perspectives de croissance dans le monde en 2024: Le Bénin et 10 autres pays africains dans le top 20

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L’expansion de la croissance prévue en 2024 permettra de  consolider les acquis et d’inverser les pertes de 2023 L’expansion de la croissance prévue en 2024 permettra de consolider les acquis et d’inverser les pertes de 2023

L’Afrique compterait onze pays parmi les vingt au monde ayant la croissance la plus forte en 2024. Le continent resterait la deuxième région connaissant de solides performances économiques après l’Asie, selon la Bad. 

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 20 févr. 2024 à 07h07 Durée 3 min.
#Perspectives de croissance dans le monde en 2024
La croissance en Afrique s’accélérerait de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 3,8 % en 2024 avant de se consolider à 4,2 % en 2025, contre des moyennes mondiales estimées respectivement à 2,9 % et 3,2 %, projette la Bad. Cette expansion sera généralisée, avec un élan de croissance soutenue attendu dans 41 pays, indique le rapport Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2024  (Meo, Bad, janvier 2024).
Mieux, le continent devrait compter 11 des 20 économies, dont le Bénin avec 6,4 %, affichant la croissance la plus rapide au monde en 2024, d’après les Perspectives de l’économie mondiale du Fonds monétaire international (Fmi) d’octobre 2023. Les dix autres pays sont: le Niger (11,2 %), le Sénégal 
(8,2 %), la Libye (7,9 %), le Rwanda (7,2 %), la Côte d’Ivoire (6,8 %), l’Éthiopie (6,7 %), 
Djibouti (6,2 %), la Tanzanie 
(6,1 %), le Togo (6 %) et l’Ouganda (6 %).
Toutefois, ces perspectives de croissance sont sujettes à des incertitudes. Les risques mondiaux et des poches de déséquilibres intérieurs posent des problèmes, signale Dr Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement, allusion faite aux tensions géopolitiques pouvant perturber les chaînes d’approvisionnement et relancer la flambée des prix des produits de base. L’inflation alimentée par la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie ainsi que par des facteurs nationaux tels que les largesses fiscales, les chocs de l’offre agricole, et les effets de la dépréciation des monnaies nationales par rapport au dollar américain, pourrait davantage éroder le pouvoir d’achat des populations.
Plus de 5 % dans 15 pays

Malgré un environnement économique mondial et régional difficile, l’Afrique est restée la région à la croissance la plus rapide en 2023, après l’Asie. L’activité économique reste résiliente, soutenue par un fort rebond des dépenses d’investissement dans les infrastructures, un redémarrage du nombre d’arri¬vées de touristes après la pandémie de la Covid-19 et les gains apportés par la diversification économique. D’après les données de la Bad, la croissance a été supérieure à 5 % en 2023 dans 15 pays africains dont l’Ethiopie, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo, l’Ile Maurice, le Rwanda. Selon la Bad, la forte croissance de ces pays est le reflet d’un rebond des dépenses d’investissement, d’une reprise soutenue du tourisme, d’une forte performance du secteur minier et des avantages de la diversification économique.
L’assainissement budgétaire sur le continent a permis de stabiliser la dette publique, avec un ratio dette/Pib d’environ 
63,5 % en moyenne sur la période 2021-2023, indique le rapport Meo 2024. Ce ratio devrait s’établir autour de 60 % à partir de 2024, mettant fin à une tendance à la hausse perdurant depuis près de dix ans. Les pays africains devraient dépenser environ 74 milliards de dollars pour le service de la dette, contre 17 milliards de dollars en 2010, selon la Bad.
« Dans un monde où les incertitudes et la fragmentation géopolitique ne font que croître, renforcer la résilience doit rester une priorité stratégique pour l’Afrique », indique Dr Adesina, appelant à des pools de financement plus importants. La relance de la croissance de l’Afrique nécessite l’adoption d’une combinaison de politiques à court, moyen et long termes, pour stimuler davantage la croissance du continent, ajoute-t-il.