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Poursuivi devant la Criet: Louis Philippe Houndégnon s’explique

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Louis Philippe Houndégnon Louis Philippe Houndégnon

Louis Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police, a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), ce lundi 27 janvier à Cotonou. A la barre, le prévenu s’est exprimé sur les objets retrouvés à son domicile lors de la perquisition par les éléments de la police. 

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 27 janv. 2025 à 23h40 Durée 2 min.
#affaire Houndegnon #La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet)

Il s’agirait entre autres, de tenue militaire, de munitions, de gilet par balles. “Tout ce qui est retrouvé à mon domicile est de propriété privée. Les tenues sont des acquisitions personnelles. Et il s’agit de tenues de marin américain utilisées pour des exercices. C’est un seul gilet et il s’agit d’un spécimen. Dans toutes les unités d’intervention au monde les gilets sont personnalisés, et en partant des Raids je suis parti tout naturellement avec. J’ai restitué tout ce qui peut l’être”, a déclaré Louis Philippe Houndégnon. Le prévenu expose qu’un policier ne fait pas un coup d'État, et ne peut le faire. A en croire l’ancien patron de la police, la violence est proscrite dans la grande spiritualité. Il explique également à la barre qu’un policier de souche mesure la gradation dans l’emploi de la force. Selon le prévenu, n’eût été son intervention, l'affaire d'arrestation manquée de l’acteur politique Candide Azannaï à Cotonou, aurait pu dégénérer sous le régime précédent. Par ailleurs, Louis Philippe Houndégnon indique à la Cour que c’est bien lui qui a attiré l’attention de l’ex ministre de l’Intérieur, Sacca Lafia, sur la nécessité de démolir l’immeuble abritant ce ministère et situé juste en face de la présidence, car ayant observé une fois de l’étage que le président de la République pourrait être à portée de tir depuis cette hauteur. Le bâtiment a été démoli quelques jours après. L’ancien directeur général de la police reconnaît à la barre comme il l’avait lui-même exposé dans l’opinion, qu’il a été approché pour la commission d’un coup d’Etat, et qu’il avait décliné l’offre. “Faire un coup d’Etat ce n’est pas allé dans un champ”, déclare l’ancien patron de la police. Selon le prévenu c’est sa maîtrise du maniement des armes qui lui vaut une certaine crainte à la fois de ses compagnons d’arme que d’autres personnes. “Un ministre m’a vu tirer et a pris peur”, a lâché Louis Philippe Houndégnon.