La Nation Bénin...
Après ses homologues des autres départements du Bénin,
c’est au tour du Conseil économique et social départemental du Borgou de tenir,
ce jeudi 19 juin à la préfecture de Parakou, sa première session
extraordinaire. C’est le président du Conseil économique et social, Conrad
Gbaguidi, comme il l’a fait partout, qui a procédé à l’ouverture des travaux.
Le Conseil départemental
du Borgou du Conseil économique et social tient depuis, ce jeudi 19 juin
à la préfecture de Parakou, sa première session extraordinaire. Placée sous
l’égide du président de l’institution au niveau national, Conrad Gbaguidi, la
cérémonie d’ouverture des travaux a également connu la présence des têtes
couronnées, chefs religieux, sages et notables, ainsi que des acteurs de la
Société civile et des leaders d’opinion au niveau du département.
Au cours de la session, les conseillers départementaux du
Ces dans le Borgou vont prendre connaissance des dispositions législatives et
règlementaires relatives à la chefferie traditionnelle et à la sauvegarde des
aires culturelles en République du Bénin. Ils auront également à s’approprier
les mécanismes d’auto-saisine des problématiques qui touchent le quotidien des
populations. Ce sera en vue de proposer des solutions innovantes.
« Nous voici rassemblés, pour parler de ce qui touche
directement à la vie de nos communautés, la paix dans nos villages et
quartiers, le dialogue entre les populations et les institutions, la cohésion
sociale, la valorisation de nos cultures, nos traditions, et bien sûr, le mieux
vivre-ensemble », a d’entrée indiqué le président du Ces national, procédant à l’ouverture
des travaux. Appréciant le bien-fondé des points inscrits à l’ordre du jour, il
a cité le proverbe africain selon lequel « Quand les racines sont profondes, il
n’y a point lieu de craindre le vent». « Oui, lorsque nos institutions
s’enracinent dans la sagesse de nos traditions, puis restent à l’écoute des
populations, il n’y aura plus d’obstacles pour le développement », a-t-il
insisté. Selon lui, les mesures relatives à la reconnaissance juridique de la
chefferie traditionnelle, puis à la sauvegarde des aires culturelles et des
monuments historiques prises par le gouvernement, ne doivent pas être
considérées comme de simples lois. « Elles sont des actes de réconciliation
entre le passé et l’avenir, la mémoire de nos ancêtres et les aspirations de notre
jeunesse. Ce sont des lois de transition sociologiques et historiques »,
précise-t-il.
Le Ces départemental du Borgou est l’un des bras
opérationnels du Ces national. A ce titre, insiste sa coordonnatrice, Jamillah
Kissira Maurat Faladé, elle constitue une passerelle nouvelle entre les
populations et les pouvoirs publics. Ce qui suppose, poursuit-elle, de
nouvelles modalités de participation des populations, en vue de recueillir
leurs attentes et leurs aspirations afin de pouvoir mieux les intégrer dans
l’élaboration des politiques publiques, puis d’organiser des séances
d’imprégnation des textes législatifs et règlementaires. C’est, selon elle,
dans cette dynamique que s’inscrit la présente session de son Conseil
départemental qui vient de s’ouvrir.
A leur suite, le Dr Paul Akogni a présenté la loi N° 2025-09 du 03 avril 2025 portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin et les décrets portant création des agences de sauvegarde des aires culturelles. Pourquoi y a-t-il eu cette loi ? Comment a-t-elle été élaborée ? Autant de points qu’il a abordés dans sa présentation, en insistant sur la démarche méthodologique adoptée, ainsi que les critères retenus pour le travail. Des réponses ont été apportées aux différentes préoccupations soulevées par les têtes couronnées, chefs religieux, sages et notables, ainsi que les acteurs de la Société civile et les leaders d’opinion.