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Première session extraordinaire du Ces départemental du Borgou: Nécessité de valoriser cultures et savoirs ancestraux

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Les travaux de la session ont été ouverts par le président du Ces national Les travaux de la session ont été ouverts par le président du Ces national

Après ses homologues des autres départements du Bénin, c’est au tour du Conseil économique et social départemental du Borgou de tenir, ce jeudi 19 juin à la préfecture de Parakou, sa première session extraordinaire. C’est le président du Conseil économique et social, Conrad Gbaguidi, comme il l’a fait partout, qui a procédé à l’ouverture des travaux.

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 20 juin 2025 à 09h59 Durée 3 min.
#Conrad Gbaguidi #Conseil économique et social (Ces)

Le Conseil départemental  du Borgou du Conseil économique et social tient depuis, ce jeudi 19 juin à la préfecture de Parakou, sa première session extraordinaire. Placée sous l’égide du président de l’institution au niveau national, Conrad Gbaguidi, la cérémonie d’ouverture des travaux a également connu la présence des têtes couronnées, chefs religieux, sages et notables, ainsi que des acteurs de la Société civile et des leaders d’opinion au niveau du département.

Au cours de la session, les conseillers départementaux du Ces dans le Borgou vont prendre connaissance des dispositions législatives et règlementaires relatives à la chefferie traditionnelle et à la sauvegarde des aires culturelles en République du Bénin. Ils auront également à s’approprier les mécanismes d’auto-saisine des problématiques qui touchent le quotidien des populations. Ce sera en vue de proposer des solutions innovantes.

« Nous voici rassemblés, pour parler de ce qui touche directement à la vie de nos communautés, la paix dans nos villages et quartiers, le dialogue entre les populations et les institutions, la cohésion sociale, la valorisation de nos cultures, nos traditions, et bien sûr, le mieux vivre-ensemble », a d’entrée indiqué le président du Ces national, procédant à l’ouverture des travaux. Appréciant le bien-fondé des points inscrits à l’ordre du jour, il a cité le proverbe africain selon lequel « Quand les racines sont profondes, il n’y a point lieu de craindre le vent». « Oui, lorsque nos institutions s’enracinent dans la sagesse de nos traditions, puis restent à l’écoute des populations, il n’y aura plus d’obstacles pour le développement », a-t-il insisté. Selon lui, les mesures relatives à la reconnaissance juridique de la chefferie traditionnelle, puis à la sauvegarde des aires culturelles et des monuments historiques prises par le gouvernement, ne doivent pas être considérées comme de simples lois. « Elles sont des actes de réconciliation entre le passé et l’avenir, la mémoire de nos ancêtres et les aspirations de notre jeunesse. Ce sont des lois de transition sociologiques et historiques », précise-t-il.

Le Ces départemental du Borgou est l’un des bras opérationnels du Ces national. A ce titre, insiste sa coordonnatrice, Jamillah Kissira Maurat Faladé, elle constitue une passerelle nouvelle entre les populations et les pouvoirs publics. Ce qui suppose, poursuit-elle, de nouvelles modalités de participation des populations, en vue de recueillir leurs attentes et leurs aspirations afin de pouvoir mieux les intégrer dans l’élaboration des politiques publiques, puis d’organiser des séances d’imprégnation des textes législatifs et règlementaires. C’est, selon elle, dans cette dynamique que s’inscrit la présente session de son Conseil départemental qui vient de s’ouvrir.

A leur suite, le Dr Paul Akogni a présenté la loi N° 2025-09 du 03 avril 2025 portant cadre juridique de la chefferie traditionnelle en République du Bénin et les décrets portant création des agences de sauvegarde des aires culturelles. Pourquoi y a-t-il eu cette loi ? Comment a-t-elle été élaborée ? Autant de points qu’il a abordés dans sa présentation, en insistant sur la démarche méthodologique adoptée, ainsi que les critères retenus pour le travail. Des réponses ont été apportées aux différentes préoccupations soulevées par les têtes couronnées, chefs religieux, sages et notables, ainsi que les acteurs de la Société civile et les leaders d’opinion.