La Nation Bénin...
Des formateurs civils sont en renforcement de capacités du
17 au 21 octobre à la direction du Groupement national des sapeurs-pompiers. Ils
y sont à l’invitation de la Commission interministérielle de lutte contre
l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes (Cilas).
Le milieu scolaire et même artisanal est une nouvelle cible pour l’usage des drogues et stupéfiants. Situation qui impute aux enseignants, notamment ceux du secondaire, une lourde responsabilité, celle d’agir au plus vite pour préserver l’école des affres des substances psychotropes. Et c’est bien là, la raison d’être de la formation de cinq jours qui s’est ouverte à leur profit dans les locaux de la direction du Groupement national des sapeurs-pompiers, ce mardi 17 octobre. Formation qu’il faut situer dans le cadre des actions de prévention projetées par la Commission interministérielle de lutte contre l’abus des stupéfiants et des substances psychotropes (Cilas). Sani Simon Yacouba, le secrétaire permanent invite même à y voir, le fruit d’un engagement commun contre ce fléau qui menace la stabilité et le bien-être social. « Les enseignants du secondaire ont un rôle important à jouer » et pour cette raison, précise-t-il, il faut les doter des outils et compétences. Ceci, poursuit-il, afin de leur permettre de disposer d’aptitudes pour la détection précoce et les meilleures pratiques de prévention. Le renforcement de capacités constitue donc une étape importante pour promouvoir des sociétés résilientes et afficher un meilleur engagement pour la lutte et contre l’abus des stupéfiants.
La Commission de la Cedeao ne s’inquiète pas moins de la situation
des enfants et jeunes face à l’usage de la drogue. Les 15-20 ans constituent la
tranche la plus inquiétante, souligne Mamadou Konaté, représentant du
représentant résident à l’ouverture de la formation. L’institution,
explique-t-il, est engagée dans le combat pour enrayer la toxicomanie au regard
de ses ravages sur les consommateurs. Les modules à l’ordre du jour de la
formation tiennent compte de nombreux paramètres qui permettront d’outiller les
impétrants, note-t-il. La directrice des Affaires humanitaires et sociales de
la Commission, Dr Sintiki Ugbe, invite pour sa part à une synergie d’actions.
Elle voudrait voir ministères et autres acteurs se donner la main. Aussi,
nourrit-elle l’espoir que cette formation dote le Bénin de ressources de qualité
formées sur les standards internationaux, surtout en ce qui concerne le
curriculum universel pour la protection de l’usage de la drogue du Colombo
plan. Abasse Olossoumare, directeur de cabinet du ministère de l’Intérieur et
de la Sécurité publique se dit lui aussi préoccupé car la question de l’usage
de la drogue, qui plus est chez les élèves n’est pas de nature à garantir un
avenir durable. C’est pourquoi, il se réjouit de l’organisation de cette
session de formation à laquelle, soutient-il, le gouvernement attache du prix.
Aux enseignants appelés à la formation, il conseillera l’attention et
l’assiduité nécessaires afin d’acquérir des notions à même de les outiller pour
extirper les jeunes consommateurs des mailles du fléau.