La Nation Bénin...
Le
professeur titulaire Ibrahim David Salami, promu président de la Chambre
administrative de la Cour suprême, a prêté serment et pris fonction, ce mardi
11 février, au siège de la haute juridiction à Porto-Novo.
La
présidence de la Chambre administrative de la Cour suprême change de main. Les charges sont désormais assurées par le
professeur titulaire de Droit public, Ibrahim David Salami nommé en Conseil des
ministres par décret n°2025-008 du 15 janvier 2025. Le nouveau président de la
Chambre administrative de la Cour suprême a officiellement prêté serment puis
été installé dans ses fonctions ce mardi 11 février.
La
cérémonie d’installation a été effective à la faveur d’une audience solennelle
de la Cour suprême. L’audience a été présidée par le président de la haute
juridiction, Victor Dassi Adossou, conformément aux dispositions de l’article
11 de la loi n°2022-11 du 27 juin 2022 portant statut des magistrats de la Cour
suprême.
Ainsi,
debout et face à la cour, main droite levée, le professeur Ibrahim David Salami
a juré «de bien et fidèlement remplir sa fonction de président de la Chambre
administrative de la Cour suprême, de l’exercer en toute impartialité dans le
respect de la Constitution et des lois de la République, de garder le secret
des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique ; de ne
donner aucune consultation à titre privé sur les affaires pendantes devant la
cour et de se conduire comme un digne et loyal magistrat ».
Redoutable haut juriste
Installant Ibrahim David Salami, le président Victor Dassi Adossou a adressé les vives félicitations de la haute juridiction au nouveau patron de la Chambre administrative de la Cour suprême. Pour lui, le professeur titulaire de Droit public est vraiment l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Ibrahim David Salami, espère le président de la Cour suprême, va beaucoup apporter à la haute juridiction administrative du Bénin au regard de son parcours impressionnant qui a été rappelé à l’assistance. Ibrahim David Salami est dans son marigot avec une expertise avérée qui force l’admiration de tous. Il a atteint le panthéon de la gloire de sa matière en 2017 où il est devenu agrégé et professeur titulaire de Droit public, spécialité Droit administratif et Droit constitutionnel. Le président de la Cour suprême a retracé tout ce parcours avant de témoigner que Ibrahim David Salami est un redoutable praticien du droit dont les mémoires ont toujours séduit la cour toutes les fois qu’il intervient pour ses clients dans les procédures devant la haute juridiction.
Le président de la Cour suprême a insisté sur les défis qui attendent Ibrahim David Salami à la tête de la haute juridiction administrative. Il évoque entre autres la gestion du contentieux des élections municipales, communales et locales de 2026, qui relève des compétences de la Chambre administrative de la Cour suprême qui doit se préparer à y faire face et l’urgence de remédier à la situation dans les chambres administratives des tribunaux où les dossiers s’entassent avec plus de 700 procédures sans jugement. Victor Dassi Adossou veut que le professeur Ibrahim David Salami puise de son expertise pour trouver la baguette magique pour permettre à ces juridictions du fond en matière administrative de sortir de leur situation actuelle faite d’une sorte de déni de justice.
Avalanche
de défis
Le président de la Cour suprême a mis l’accent également sur l’obligation que s’est assignée la haute juridiction à savoir : rendre des décisions de qualité et dans des délais raisonnables. Ibrahim David Salami a été invité à vite s’approprier cet objectif que s’est fixé la haute juridiction. “Une juridiction ne fonctionne que lorsqu’elle rend des décisions”, a rappelé Victor Dassi Adossou.
Avant l’installation, l’honneur a échu au procureur général près la Cour suprême Saturnin Affaton de requérir et vanter aussi les hautes qualités du nouveau président de la Chambre administrative de la Cour suprême. Selon lui, la nomination d’Ibrahim David Salami est un choix très pertinent. Saturnin Affaton se réjouit surtout parce qu’il pense que le professeur titulaire de rang hors classe va contribuer à concrétiser l’ambition de la cour, celle de construire une justice moderne, efficace, lisible, équilibrée et qui allie rapidité et qualité dans ses décisions.