Présidentielle 2026 au Bénin: Le parti ‘’Les Démocrates’’ demande un assouplissement du parrainage

Réunis dimanche 18 mai à Cotonou, les responsables du parti “Les Démocrates’’ ont échangé avec des journalistes et influenceurs dans le but de sensibiliser l’opinion publique sur les points d’inquiétude qu’ils relèvent dans la dernière version du code électoral. L’article 132 qui définit les modalités de parrainage pour les candidats à la présidentielle, est au centre de leurs critiques. Ce texte impose en effet à tout candidat de réunir le soutien d’au moins 15 % des députés et/ou maires, répartis sur au moins trois cinquièmes des circonscriptions électorales législatives. Un seuil que le parti dirigé par l’ancien président Boni Yayi juge trop élevé et défavorable à l’opposition. «Avec nos 28 députés, nous atteignons tout juste le minimum requis. Mais il suffirait qu’un seul soit empêché ou contraint à se retirer pour que nous ne puissions plus présenter de candidat », a alerté Guy Mitokpè, secrétaire national à la communication du parti. Pour lui, cette règle fait peser une instabilité permanente sur la candidature de toute figure issue de l’opposition.

Autre critique formulée: l’interdiction faite aux élus de parrainer des candidats extérieurs à leur formation politique. Une disposition que le parti ‘’Les Démocrates’’ estime fermer la porte à tout appui transversal, notamment en faveur de candidats indépendants ou dissidents. Pour étayer leur position, les responsables du parti ont évoqué des exemples internationaux. Ils rappellent qu’en France, le taux de parrainage s’élève à seulement 1,17 %, tandis qu’au Sénégal, il oscille entre 0,6 et 0,8 % du corps électoral, ou encore 13 députés sur 165, soit 7,87 %. Comparativement, les 15 % exigés au Bénin apparaissent comme un seuil contraignant, jugent-ils. Le parti  ‘’Les Démocrates’’ propose alors plusieurs mesures dont la réduction du seuil de parrainage à 5 % des élus, la liberté pour chaque élu de parrainer le candidat de son choix, et l’élargissement du dispositif aux conseillers communaux, compte tenu du rôle politique des maires. Par ces propositions, le parti espère faire évoluer le cadre électoral avant l’échéance présidentielle de 2026.